Calendar icon
Wednesday 30 April, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Lois antiterroristes, un danger pour les droits humains : Human Right Watch avertit le Sénégal

image

Human Right Watch (HRW) sur les lois anti-terrorisme

Human Right Watch (HRW) s'est exprimé ce lundi sur les deux nouvelles lois antiterroristes votées au Sénégal. L'organisation de défense des droits humains estime que ces lois pourraient assimiler les discours politiques et les manifestations pacifiques à des « actes terroristes», cibler les dirigeants syndicaux et élargir dangereusement les pouvoirs de surveillance de la police. Le gouvernement et le Parlement devraient amender ces textes avant qu’ils ne soient promulgués et s’assurer qu’ils répondent aux normes internationales relatives aux droits humains, estime HRW.
Selon Ilaria Allergrozzi,  chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch, «bien que les autorités aient des inquiétudes légitimes au sujet de l’influence croissante des groupes armés islamistes au Sahel et de la menace qu’ils peuvent faire peser sur le Sénégal, elles devraient s’assurer que ces lois ne sont pas instrumentalisées pour supprimer les droits fondamentaux».
«Le gouvernement devrait renvoyer les deux lois au Parlement pour amender les dispositions problématiques», estime-t-elle.
Le 25 juin 2021, l’Assemblée nationale a approuvé les deux projets de loi qui modifient le Code pénal et le Code de procédure pénale, par 70 voix contre 11. Le 30 juin, des membres de l’opposition ont déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel pour déterminer la conformité de ces lois à la Constitution sénégalaise et aux obligations juridiques nationales et internationales du pays. 
Des lois qui menacent de museler l'opposition
Les lois définissent les «actes terroristes» comme incluant, entre autres, des actes susceptibles de «troubler gravement l’ordre public», «l’association de malfaiteurs» et «les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication», tous passibles de la prison à vie. Cette définition vague pourrait être utilisée pour criminaliser les activités politiques pacifiques et porter atteinte à la liberté d’association et de réunion, selon Human Rights Watch.
Les lois érigent en infraction pénale le fait «d’inciter à la commission d’un acte terroriste», sans toutefois définir clairement la notion d’incitation. Ceci met en danger les libertés des médias et la liberté d’expression, en fournissant une base potentielle pour poursuivre en justice des actes conformes à la liberté d’expression, estime l'organisation humanitaire.
Toujours selon HRW, «les lois rendraient les dirigeants d’associations, de syndicats ou de partis politiques pénalement responsables des délits commis par leurs organisations, menaçant le droit d’association. Dans le cas où une organisation serait reconnue coupable, ces lois autorisent la confiscation des biens des dirigeants et de l’organisation».
Pis, Les textes confèrent également des pouvoirs supplémentaires aux responsables de l’application des lois, pour effectuer la surveillance d’un suspect de terrorisme sans demander l’autorisation d’un juge». 
«Quelques mois seulement après la répression brutale par le gouvernement de manifestants pacifiques, les nouvelles lois antiterroristes pourraient être utilisées pour restreindre davantage l’espace démocratique au Sénégal», estime Ilaria Allegrozzi.
«Le gouvernement doit s’assurer qu’il n’instrumentalise pas la menace du terrorisme pour museler l’opposition politique et la jeunesse du pays, qui veulent le respect de leurs droits fondamentaux», conclut-elle.
Auteur: Maria Diop
ESABAT banner

Comments

  • image
    il y a 3 ans

    Vous étiez où quand des politiciens violent des jeunes filles? Quand des terroristes encagoulés menacent la quiétude des populations ? Et j'en passe....boulene gnou fonto puisqu'il veulent terroriser le peuple alors le peuple va les terroriser avant! Basta 

  • image
    reply_author il y a 3 ans

    Tu n'as rien compris

  • image
    Grognon il y a 3 ans

    Ils sont sérieux ces watchers ??? C'est les mémes lois dans au moins 2 pays de l'UE  mais on en a jamais entendu parler.

  • image
    reply_author il y a 3 ans

    Il y en a qui n'ont que le mot viol à la bouche peut-être que allez voir un psy c'est mieux  

  • image
    il y a 3 ans

    À la mort  de George Floyd des émeutes ont eu lieu dans bcp de villes américaines. Aux États-Unis on compte plus d'un  million  de policiers  mais l'état  était  obligé d'appeler  la garde républicaine mais rien n'y fait. Juste  pour  dire la première  puissance  policière  et militaire  était  i incapable de mettre un policier  ou militaire  a chaque  coin  de rue pour mater les manifestants.  Comme quoi il faut toujours  prôner  le dialogue  pour ne pas finir comme ces présidents apprentis  dictateur  qui finissent  par  se cacher dans les ambassades. Rien ne vaut la paix. Yallah bu bawan sawan ci rewmi.  

  • image
    il y a 3 ans

    comme il a fait avec karim et khalifa maky veut liquider sonko en choisissant ses adversaires

  • image
    reply_author il y a 3 ans

    C'est vrai que HRW n'a encore fait aucun cas des nombreux cas de viols du gros gras ventru politicien sénégalais malgré tous les détails croustillants fournis par le journaliste Adama Guaye.

  • image
    reply_author il y a 3 ans

    Quand ta mère, sœur, femme ou toi-même sera viole tu sauras le sens du mot er fort même. Et comme ton gourou est cité tu joues au con 

Participer à la Discussion