Calendar icon
Thursday 28 August, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

À la découverte de Dialambéré : Un village historique du Fouladou en quête de modernisation

Auteur: El Hadji Coly, correspondant à Kolda

image

À la découverte de Dialambéré : Un village historique du Fouladou en quête de modernisation

Situé dans la brousse du Patim, à l’est du département de Kolda, Dialambéré, chef-lieu de commune rurale, est un village fondé vers 1900 par Habibou Koïta, un Sarakholé originaire du village de Djigui Maka au Mali. À 42 km du centre-ville de Kolda et à 3 km de la Route nationale 6 (RN6) menant à Tambacounda via Diaobé et Vélingara, cette bourgade enclavée aspire aujourd’hui à une route bitumée et à un lycée d’enseignement général pour répondre à sa double identité de village et de chef-lieu communal.

Origines et diversité

Fondé par Habibou Koïta après son expulsion de Dioulacolon par les Peuls, Dialambéré s’est développé grâce à des mariages interethniques, intégrant Sarakholés, Peuls, Mandingues, Bambaras et Sérères venus du nord. Proche d’Alpha Molo Baldé, figure historique du Fouladou, Koïta a établi un village aujourd’hui organisé en cinq grands quartiers, chacun dirigé par un notable, sous l’autorité d’un chef unique, Maka Koïta, 11e chef du village. Entièrement musulmane, la communauté compte deux mosquées et une grande mosquée pour les prières du vendredi, dirigées par l’imam Thierno Ahmadou Koïta.

Infrastructures sociales de base

L’accès à Dialambéré depuis la RN6 se fait par une piste cahoteuse de 3 km, impraticable en saison des pluies, aggravant l’enclavement des 69 villages de la commune. Les habitants, soutenus par Younouss Koïta, responsable politique du parti AARIS, réclament le bitumage de cette voie essentielle. Lors d’un tournoi de football à Médina Koundié, remporté par l’ASC Jam Jam face à l’ASC Avenir de Dialambéré, Koïta a appelé les jeunes à s’impliquer dans le développement local et à lutter contre la migration irrégulière.Le village dispose d’un poste de santé sécurisé, mais manque parfois de produits pharmaceutiques et d’une ambulance adaptée pour les évacuations sanitaires. La commune compte quatre postes de santé, quatre collèges d’enseignement moyen et 14 écoles élémentaires pour ses 69 villages. Face à un fort taux d’abandon scolaire, lié aux grossesses et mariages précoces, la population demande la création d’un lycée pour réduire les distances d’accès à l’éducation. Le conseil municipal a financé la clôture d’un terrain de sport, lieu de compétitions pour les équipes communales.

Défis sécuritaires et environnementaux

La sécurité est assurée par le poste de gendarmerie de Dabo, à 7 km, rendant le vol de bétail rare. Les habitants, à la fois éleveurs et agriculteurs, gèrent des troupeaux de bœufs, moutons et chèvres. Pour protéger la forêt environnante, des comités de jeunes surveillent la coupe abusive et le trafic illicite de bois, une initiative soutenue par le chef de village.

Héritage politique et culturel

Dialambéré a marqué l’histoire politique du Fouladou avec des figures comme Demba Koïta, premier maire de Kolda dans le Sénégal indépendant, Alpha Koïta, ancien président de la communauté rurale de Bagadadji, et Bouna Koïta, premier maire de la commune. Le village abritait autrefois le troupeau de chevaux de guerre d’Alpha Molo Baldé, ajoutant une dimension mythique à son identité. Aujourd’hui, plus de 15 000 habitants font de Dialambéré l’un des plus grands villages du Fouladou.

Auteur: El Hadji Coly, correspondant à Kolda

Commentaires (3)

  • image
    Thierno il y a 16 heures

    C est incroyable ce retard alors qu on est en 2025.

  • image
    Habi il y a 16 heures

    Les peula fouta nous ont envahi à cause des Diola qui ont laissé leur terres . Tout ça a cause des rebelles qui ont fait déplacer les Diolas vers l’Ouest sinon kolda ne deviendrait pas peula fouta

  • image
    vert il y a 14 heures

    si on pouvait avoir cette verdure dans toutes les capitales régionales du sénégal

Participer à la Discussion