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Wednesday 30 April, 2025
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[Focus] AIBD : Quand la vitrine du Sénégal devient un cauchemar financier !

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L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), vitrine du Sénégal moderne, traverse une tempête financière sans précédent. Un récent audit, couvrant la période 2021-2024, a mis en lumière une situation alarmante : une explosion des effectifs, une masse salariale écrasante et une gestion jugée irresponsable par plusieurs acteurs. Entre chiffres contestés, tensions sociales et plans de restructuration, l’avenir de cette infrastructure stratégique est en jeu. Décryptage d’une crise qui ne laisse personne indifférent.


Une masse salariale qui plombe l’aéroport


Selon l’audit commandité par le nouveau Directeur général, Cheikh Bamba Dieye, AIBD SA compterait aujourd’hui 304 corps de métier, avec une hiérarchie pléthorique : 103 chefs de bureaux, 92 chefs de service, 66 chefs de départements, 29 chefs de pôles et 13 directeurs exécutifs. Avec 95,24 % des employés en CDI, la masse salariale s’élève à 824 millions de FCFA par mois. L’année 2022 a marqué un tournant, avec 279 recrutements, soit une hausse des effectifs de 101 % en trois ans. Résultat : une entreprise autrefois viable ploie sous le poids de ses charges.


Le directeur général, Cheikh Bamba Dieye, ne mâche pas ses mots : « AIBD SA est en détresse financière majeure. Des décisions irresponsables ont transformé une structure autonome en un gouffre financier, aujourd’hui sous perfusion de l’État. » Pour lui, un plan social est inévitable pour redresser la barre.


 Un plan de sauvetage sous haute tension


Face à cette situation, la direction a réuni les syndicats à Saly pour un conclave de trois jours. Le constat est unanime : il faut agir vite. Cheikh Bamba Dieye promet une restructuration rigoureuse, en collaboration avec les partenaires sociaux et sous l’égide du président de la République. « Nous mettrons en place un comité ad hoc pour rééquilibrer la société, avec transparence et sérieux », assure-t-il.


Cheikh Wade, président de l’intersyndicale, soutient cette démarche : « Nous sommes prêts à accompagner le plan de sauvetage, mais sans renoncer à défendre les droits des travailleurs. » L’objectif ? Aligner AIBD SA sur le référentiel Sénégal 2050 tout en préservant l’outil de travail.


Le collectif des 514 agents monte au créneau


Mais ce plan ne fait pas l’unanimité. Un collectif de 514 agents s’oppose fermement aux licenciements envisagés, annoncés le 1er mars 2025 par le DG. Pour eux, les chiffres avancés sont « faux » : l’aéroport compterait moins de 875 salariés, et non les 938 évoqués. Ils accusent la direction de mauvaise gestion et dénoncent des contradictions criantes : « Le DG recrute des cadres et bénéficie d’avantages indus, comme un ‘car plan’, tout en invoquant une crise financière. »


Le collectif pointe aussi une dette de 70 milliards de FCFA que l’État doit à AIBD SA, rendant le motif économique des licenciements « irrecevable ». Pis, il dénonce une manipulation des syndicats, avec des délégués au mandat expiré depuis quatre ans. « Sans élections syndicales, aucune négociation n’est légitime », martèlent-ils, exigeant un scrutin immédiat.


Une gestion opaque au cœur des critiques



Les agents fustigent une direction aux pratiques opaques : recrutements non validés par l’Inspection du Travail, violations du Code du Travail et absence de transparence. « On fait payer aux travailleurs les erreurs d’une gestion incohérente », déplore le collectif. Pendant ce temps, l’État, déjà en difficulté économique, continue de soutenir une entreprise censée être autonome.


Entre le plan de restructuration de la direction et la colère des employés, l’AIBD est à un tournant. La direction promet rigueur et dialogue, mais les tensions sociales menacent la stabilité de l’entreprise. Pour beaucoup, cette crise reflète des années de décisions mal inspirées. Reste à savoir si les solutions proposées suffiront à sauver cet outil stratégique, ou si elles ne feront qu’aggraver un climat déjà explosif.

Auteur: Seneweb
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Comments

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    il y a 1 mois

    Les gourous ignorants et analphabètes risquent de passer leur unique mandat

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    THIEUYE LII il y a 1 mois

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    reply_Doyautha vaar. il y a 1 mois

    Malgre la mal gournernance du regime du President Macky Sall que Pastef crie sur tous les toits pour camouflage leur incompetence, Quand President Sall etait la', tous les secteurs Marchant comme il faut Quand le President Sall parfait, il avait dit qu,au dela' de 3 mois, President Sall ne pourrait plus payer les salaires Guess what, President Sall a paye' les salaires tout au long des 12 annees qu,il a dirige' le Senegal. Guaathie' gaalama Sall , Bour Guede' Lamtoro. Sall Namou naanoula

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    THIEUYE LII il y a 1 mois

    Pardon, et vous rectifierez de vous meme, j,ai voulu dire" Quand President Wade parfait en l,an 2000*

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    THIEUYE LII il y a 1 mois

    Pardon, et vous rectifierez de vous meme, j,ai voulu dire" Quand President Wade parfait en l,an 2000*

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    Zrrdopiiiiuuuxx il y a 1 mois

    tapissez l'aeroport de publictés, c'est une source de revenu provisoire louez des bureaux, espaces de travail, etc developpez des navettes vers des destinations qui vous semblent rentables developpez parkings, salles de spectacles, nurseries, massages, petites consultations medicales, etc pour notre securité à tous, cet endroit constituant un point d'entree vital, le sujet est tres important, et l'etat doit le prendre tres au serieux

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    Karim-USA il y a 1 mois

    Tout était pertes, scandales et catastrophes sous Macky SALL. C’est pourquoi le pays est endetté jusqu'au coup et se dirigeait vers une faillite certaine avec cessation de paiement et perte de ses ressources naturelles. Ils ont vraiment détruit notre pays. C’est peut-être pour ça qu’il est devenu persona non grata au Maroc ! Et il est temps qu’il rentre au pays ! Un homme ne doit pas fuir sa maison s’il n’a rien à se reprocher.

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