Kédougou : Un réseau de traite de personnes et d'exploitation sexuelle démantelé par la DNLT
Une ressortissante nigériane a été déférée hier lundi au tribunal de grande instance de Kédougou pour traite de personnes. Ceci, à la suite d'une information reçue par l'antenne régionale de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) de Kédougou, samedi dernier, faisant état de la présence, à Bantaco, d'une jeune fille nigériane, victime présumée de traite par exploitation sexuelle.
L'informateur des policiers de cette unité spécialisée de la Direction de la police de l'air et des frontières (DPAF) avait fourni une description précise de la victime, identifiée sous le nom de V. Onovugha, ainsi que de sa supposée proxénète, L. Daniel.
Selon les renseignements recueillis, la jeune fille subissait des maltraitances répétées de la part de sa "protégée", qui lui refusait notamment la nourriture lorsqu'elle ne s'acquittait des versements issus de sa prostitution.
C'est ainsi que les agents du Bureau interpellations, surveillance et filatures (BISF) de l'antenne régionale, ont arrêté la suspecte chez elle à Bantaco.
Interrogée par les enquêteurs, L. Daniel a reconnu une partie des faits qui lui étaient reprochés. Elle a révélé exercer dans le domaine de la traite de personnes depuis mars 2025, s'appuyant sur un réseau de collaborateurs établis dans plusieurs pays de la sous-région, dont le Nigéria, le Bénin, le Mali et le Sénégal. Certains complices l'ont aidée à confectionner de faux documents de voyage, tandis que d'autres ont pris en charge le transport de la victime jusqu'à Kédougou via des bus et des mototaxis, selon des sources de Seneweb.
La proxénète a admis avoir hébergé V. Onovugha tout en exigeant d'elle le remboursement intégral de deux millions F CFA, présentés comme les frais engagés pour son voyage au Sénégal. Cette somme devait être remboursée exclusivement par les revenus de la prostitution forcée. Cependant, L. Daniel a nié avoir maltraité physiquement sa victime.
L'enquête a révélé des incohérences importantes entre les versions de la proxénète et de sa victime concernant les sommes effectivement versées. V. Onovugha a déclaré ne pas connaître le montant total de ses versements, estimant toutefois qu'il dépassait largement le million de francs CFA, sur une période de six mois d'exploitation. Alors que L. Daniel a prétendu n'avoir reçu que 300 000 F CFA.
Au terme de l'enquête, L. Daniel a été présentée le lundi 18 août 2025 au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kédougou. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, complicité de faux et traite de personnes.
Parallèlement, V. Onovugha a été confiée le même jour au centre d'accueil de l'ONG La Lumière de Kédougou pour sa prise en charge psychologique et sa réinsertion sociale.
Commentaires (2)
primature
Pourquoi Dakar et Diourbel volent l’or de kedougou en beneficiant plus de financement k kedougou ou le Fouladou en general?
Kedougou ou le Fouladou est devenu la cache laitiére de Dakar et Diourbel.
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