Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Marcel A. De Souza, a alerté récemment à Dakar sur les affrontements entre éleveurs et agriculteurs qui "se généralisent" en Afrique de l'Ouest avec des pertes en vie humaine.

"Les affrontements entre éleveurs et agriculteurs se généralisent partout, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Bénin, au Nigéria, au Niger, au Togo et se sont soldés par de nombreuses pertes en vie humaine, des destructions de cultures et des bétails", a-t-il indiqué.

Le président de la Commission de la CEDEAO a tenu ces propos à l'occasion de l'ouverture jeudi à Dakar d'un Conseil des ministres de cette instance sous-régionale.

Selon lui, malgré des menaces djihadistes et des affrontements entre transhumants, la CEDEO poursuit ses efforts en vue de la consolidation de la paix, et de la sécurité.

Il s'est également félicité de la mise en place des systèmes nationaux d'alerte précoces et de mécanisme de réponse rapides qui sont, selon lui, "opérationnels" au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Guinée-Bissau, au Libéria et au Mali.

Ces systèmes d'alerte permettront à la Commission d'être "proactive" dans la prévention et la gestion des crises "susceptibles de perturber la stabilité" dans l'espace de la CEDEAO et d'éviter ainsi "d'hypothéquer tout progrès dans le développement économique".

Il a aussi salué "la bonne tenue récente" des élections au Bénin et au Niger avec la participation distinguée de la société civile.

"Je reste convaincu que le Cap-Vert, la Gambie et le Ghana qui organiseront des élections au cours des mois à venir auront les mêmes succès", a-t-il ajouté.