Abdallah Senoussi et Moussa Koussa, deux anciens dignitaires du régime de Mouammar Khadafi, auraient inoculé le virus du sida aux enfants de Benghazi. C’est ce que révèle le carnet d’un ancien chef du gouvernement libyen, près de dix ans après la libération des infirmières bulgares, accusées à tort de cette contamination.
Dans son carnet de bord, Choukri Ghanem, chef du gouvernement de Kadhafi de 2003 à 2006 puis ministre du Pétrole, raconte notamment avoir reçu, en 2007, la visite de Mohamed El Khaddar, membre de la commission d’enquête mise en place en Libyesur la libération des infirmières.
Infirmières bulgares: la piste d'un crime d’État https://t.co/yXrrnKvGye pic.twitter.com/fiGmn8veHn
— Mediapart (@mediapart)
Des révélations lors d’un interrogatoire
Selon ce dernier, lors d’un interrogatoire devant cette commission, Abdallah Senoussi, chef du renseignement militaire, aurait raconté qu’il s’était procuré avec Moussa Koussa, patron des services spéciaux libyens, des « fioles de virus contagieux ».
« Tous deux avaient injecté le virus aux enfants - les 232 enfants n’étaient pas de Benghazi mais ont été amenés de l’hôpital de Tajourah », selon les propos rapportés par le membre de cette commission à Choukri Ghanem.
Les éléments de ce carnet, dont l’existence a été révélée par Mediapart, ont été versés à l’enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de Sarkozy 2007, selon une source proche du dossier.
Choukri Ghanem y a notamment détaillé, le 29 avril 2007, trois versements destinés à celui qui était alors candidat à la présidentielle française pour au moins 6,5 millions d’euros.
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