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Open letter to Senegalese political leaders following the death of young Baba Abdoulaye Diop in France (By Adama Sow)

Auteur: Par Adama Sow, journaliste

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Lettre ouverte aux responsables politiques sénégalais Après la mort du jeune Baba Abdoulaye Diop en France (Par Adama Sow)

The death of Baba Abdoulaye Diop is not a mere news item. It is a tipping point we feared yesterday during the discussions of the day organized by Alioune Tine's AfricaJom Center. Senegal is no longer at a crossroads; it has just tipped over. This tragedy is the direct continuation of what we have allowed to fester in Senegal for several years. Above all, it is the consequence of a climate that you, political actors, have helped to create.

A young Senegalese man died at the hands of another Senegalese man. Not for theft. Not for a personal quarrel. But because he was accused of being "the other." Because he was suspected of being Guinean. Because, in the eyes of his tormentor, he embodied an identity to be eradicated. This shift is staggering. It marks a moral turning point that we can no longer ignore.

The fact that this tragedy began during a TikTok live stream is not insignificant. It speaks volumes about our times. I emphasized this yesterday during my speech at the AfricaJom Center meeting, and I elaborated on it last Saturday at the EJICOM Media Gala: if nothing is done, hate speech, amplified by algorithmic polarization, will destroy our society. Yes, the murder of Baba Abdoulaye Diop illustrates how political discourse, relayed, amplified, and radicalized by algorithms, has penetrated the private lives of young people to the point of shaping their anger, fears, and hatreds. That day, it wasn't just a screen that was lit up. It was an ideology of rejection that was in action.

For years, certain discourses have targeted, singled out, and stigmatized. Entire communities are singled out, suspected, and dehumanized. The Guinean community has borne the brunt of this, under the guise of nationalism, authenticity, or the defense of identity. You know what these repeated, hammered-in, normalized words produce. They never remain symbolic. They always end up being embodied. Yesterday, a young man calling himself a “nationalist” acted on his impulses.

Since the tragic events of 2021-2024, Senegal has changed. Not just politically. Anthropologically. The tone has hardened. Verbal violence has become commonplace. Insults have become arguments. Threats have become strategies. Radicalism has become virtues. And in this shift, you have too often looked the other way, sometimes applauded, sometimes encouraged, sometimes exploited.

Some political actors have grasped how algorithms work. You've understood that anger mobilizes more than reason, that the enemy unites more than debate, that fear fosters loyalty more than nuance. You've turned this mechanism into a political tool. But what you call mobilization is becoming social disintegration.

Baba Abdoulaye Diop is dead, but behind his name lies a generation in turmoil. A youth overexposed, under-educated by the media, at the mercy of platforms that know neither Senegal, nor its history, nor its social fragility. A youth taught to hate before being taught to understand.

The Senegal we knew, admired, and respected—this country of dialogue, tolerance, and peaceful coexistence—is losing its identity. This moral capital, patiently built up, is being squandered in the turmoil of irresponsible rhetoric. And when a country loses its moral compass, violence ceases to be an exception. It becomes an option.

Make no mistake: verbal violence always precedes physical violence. Every word spoken without responsibility adds another brick to the edifice of brutality. Every complicit silence is tacit approval. The murder of Baba Abdoulaye Diop is not a break. It is a logical consequence.

You bear a historic responsibility today: to break with the politics of perpetual tension, to refuse the normalization of hatred, to understand that communication is not a game, and that words, especially in a young and connected country, can kill. Please, stop the rhetoric of hate!

This letter is not a partisan indictment. It is simply a call for clear thinking, restraint, and responsibility. Senegal cannot afford to become a country where people die for a political opinion, a perceived origin, or a fantasized identity.

The death of Baba Abdoulaye Diop is a responsibility to us all. But it is a responsibility to you first and foremost, you who shape public discourse. If you continue to fan the flames, don't feign surprise when the fire spreads.

Senegal deserves better than that.

Our youth deserve better than this.

And history will judge harshly those who chose anger over courage.

Auteur: Par Adama Sow, journaliste
Publié le: Mercredi 17 Décembre 2025

Commentaires (19)

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    Irving il y a 1 jour
    C’est Pastef qui a amené la haine dans l’arène politique à travers les discours violents et irresponsables de Ousmane Sonko. Voila qui est clair comme l’eau de roche. Toutes ces violences, tous ces morts sont causés par lui, le PM.
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    Korka il y a 1 jour
    Chaque parent a l’obligation d’éduquer son enfant pour ne pas se faire emporter par n’importe quelle idéologie debile, ne pas être un simple suiveur de la masse, ne pas congeler son cerveau pour réfléchir avec celui des autres. Le fanatisme est la cause de la violence.
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    xxxx il y a 1 jour
    Et c'est Macky Sall et son parti qui ont commencé a tué des opposants en masse, pire c'est eux qui ont amené l'ethnicisme extreme dans la politique au Sénégal.
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    Jean-le-fou il y a 1 jour
    Gatsa gatsa, ça te dit monsieur le sournaliste ? Tu manques un peu de courage. Mais tu sais très bien l'origine du discours violent et les actes de violence.
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    KALKULART il y a 1 jour
    On récolte les fruits des graines semées
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    Clairement il y a 1 jour
    Dans tous les cas parlez de nous de l’assaillant qui à osé tuer et pourquoi en France on ne se promène pas avec un couteau donc le tueur doit être en ce moment dans les locaux de la police nationale là au moins justice sera faite
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    Louay il y a 1 jour
    La politique n’est pas une raison pour tuer la haine que macky sall à orchestré doit être banni le changement de trajectoire est nécessaire
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    nometprenom il y a 1 jour
    Les sénégalais ont choisi dans leur la majorité la médiocrité crasse et la violence. Apparemment ils en ont assez de la paix et de la prospérité, ils veulent essayer autre chose. Il faudra assumer, la balle est déjà tirée
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    Shameful il y a 1 jour
    La haine engendre toujours de la haine. Ces 4 derniers années j'ai été choqué par la facilité que certains sénégalais tiennent des discours violents et haineux sans aucune complexe. Les gens ont laissé passé beaucoup de choses, les graines ont germé et les plantes commencent à devenir productifs. Les fruits vont bientôt tomber et pourrir. Dommage
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    Cccc il y a 1 jour
    Ousmane Sonko n’a jamais prononcé un discours rassembleur de sa vie . Dans tous des discours , il vocifère , menace, accuse .
    C’est une boule de haine . Il va détruire ce pays
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    Haineux il y a 1 jour
    N'est ce pas sonko avait osé dire dinama ray mba ma ray ko à l'encontre du président, et ben c'est ce qu'applique ses militants
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    Honti il y a 1 jour
    Dîna ma ray mba ma rayko,traîner comme Samuel Doe,gatsa gatsa,tallent sen keuryi ,Macky n'aime pas les.sudistes sonko a fait beaucoup de dégâts il a rendu les senegais violents,
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    Médiateur il y a 1 jour
    Entoucas si cette jeunesse continue d'être manipuler par des promesses de politiciens, ils seront tous à la solde de ces politichiens et depuis que l'indépendance jusqu'à nos jours je n'ai pas entendu ou vu le fils ou la fille d'un politiciens tués, toujours des innocents et naïfs jeunes se font tuer gratuitement je dirais. Ouvrez les yeux vous les jeunes
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    Korka il y a 1 jour
    Chaque parent a l’obligation d’éduquer son enfant pour ne pas se faire emporter par n’importe quelle idéologie debile, ne pas être un simple suiveur de la masse, ne pas congeler son cerveau pour réfléchir avec celui des autres. Le fanatisme est la cause de la violence.
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    Abl il y a 1 jour
    En tous cas Macky disait j’ ai 200.000 jeunes on va deloger wade c’est lui qui dissait il faul la confrontation avec wade c’est inevitable
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    IA IA il y a 1 jour
    Les pastéfiens reflètent une certaine réalité du Sénégalais : prêts à se sacrifier pour un leader politique, à donner de l’argent à leur marabout, à faire du battré pour un chanteur. Bref, ils consentent d’énormes sacrifices pour le bien-être d'une personne qui, parfois ne sait même pas qu’ils existent. Sonko a d’ailleurs déclaré publiquement que depuis 20 mois il ne touche pas à son salaire mensuel de 4 millions. Cela signifie qu’il dispose de ressources suffisantes pour s’en passer alors que la majorité des Sénégalais peinent encore à accéder à un revenu stable ou décent. Oui, on peut aimer Sonko et la plus grande preuve d'amour est de voter pour lui. Mais dém kasso ou encore mourir pour lui amoul sens.
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    Claude il y a 1 jour
    Dites nous la cause du meurtre c'est trop léger ce recit
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    Sénégal il y a 1 jour
    Alioune Tine a pris la parole trop tard. Je me rappelle les temps où il était du côté des discours de violence. Y a pas longtemps.
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    xxxx il y a 1 jour
    Et c'est Macky Sall et son parti qui ont commencé a tué des opposants en masse, pire c'est eux qui ont amené l'ethnicisme extreme dans la politique au Sénégal.
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    RACISTE ON TE VOIT il y a 1 jour
    Venom, de son vrai nom Baba Abdoulaye Diop, aurait été mortellement agressé après s’être rendu au domicile d’un certain Ghelewar, présenté comme membre du Parti nationaliste de Tahirou Sarr, à la suite d’un différend né sur les réseaux sociaux.
    Témoignage de son frere après son décès
    Le fait que le décès de mon petit frère soit réduit à une question politique me fend le cœur.
    Mon frère a toujours dénoncé l’injustice.
    Il partageait la plupart des valeurs du Pastef, mais cela ne l’empêchait pas de dénoncer ce parti lorsque cela lui semblait nécessaire.
    Nous sommes des DIOP, descendants directs de Maba Diakhou Ba ; on peut donc dire que kene eupaler woul ñu Sénégal.
    Mais il ne supportait pas le fait que certains Sénégalais stigmatisent constamment une ethnie, notamment les Guinéens. Il disait souvent que nous sommes tous Africains.
    À cause de ses convictions, les nationalistes le harcelaient constamment. Il a porté plainte, mais avec le laxisme de la justice sénégalaise, rien n’a été fait.
    Je n’ai pas la force d’expliquer tous les détails aujourd’hui, mais sachez simplement qu’il est parti en dénonçant l’injustice, fidèle à ses principes jusqu’au bout.
    Repose en paix.
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    Sam il y a 1 jour
    Merci Adama Sow pour ce message tres responsable. C'est ca le Senegal, un pays de paix, de dialogue, de Teranga. La réalité est que depuis qu' Ousmane Sonko est entre en politique, le rhétorique a change. Il a toujours prone la haine, le mépris, la violence.

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