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Economics made accessible to the general public: Amath Ndiaye puts education at the heart of the economic debate

Auteur: Yandé Diop

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L’économie à la portée du grand public : Amath Ndiaye met la pédagogie au cœur du débat économique

Public debate in Senegal has been raging around financial, budgetary, and monetary issues for some time now. In this context, economist Amat Ndiaye has published a new book. "Economics Made Easy: Understanding Economics to Act More Effectively" will be presented and signed on Saturday, November 22nd at 10:00 AM on the steps of the Cheikh Anta Diop University (UCAD) library.

“In a country, when ideas don’t converge, progress doesn’t happen,” explains Amat Ndiaye on the TFM television program. After forty years of teaching and research, the economist says he has observed a growing gap between the complexity of economic debates and the actual understanding of the general public, and sometimes even of certain authorities. According to him, many public discussions on GDP, debt, investment, or even the role of the IMF are based on approximations or misunderstandings. Hence the need to return to the fundamentals.

The author advocates a pedagogical approach: "to explain simply, without oversimplification. The book is aimed at anyone with a minimum educational background, equivalent to the BFM. Students will also find methodological guidance within it."

Ndiaye explains that reading can be done in two ways: linearly, starting with the essential fundamentals, or selectively, by consulting a chapter to clarify a concept encountered in the news. "It's a bedside book," he says. "You return to it depending on the topic: the IMF, currency, investment..." he adds.

Theoretical concepts, but rooted in Senegalese reality

What distinguishes this work from the numerous international popularization publications, according to the author, is its ability to articulate theory and practice using concrete cases from Senegal and Africa. He offers a telling example: "Senegal's share of oil revenues, often reduced in public debates to a simple percentage (18%)." He clarifies that "Senegal earns far more than 18%," particularly through added value, wages, taxes, and everything related to local content. The book details these mechanisms using numerical examples. The monetary issue, particularly sensitive in Senegal, is also addressed. The author reminds us that to understand the issues surrounding the CFA franc, one must first understand what currency itself is. This logical progression from the basic concept to contemporary debates constitutes one of the book's central themes.

Auteur: Yandé Diop
Publié le: Vendredi 14 Novembre 2025

Commentaires (4)

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    Ngor Jegaan il y a 1 jour

    Bravo pour cette contribution, cet effort de vulgarisation, Pr. Ndiaye. Parce qu'au Sénégal maintenant tout le monde est expert en tout, en particulier ceux-là qu'on appelle "chroniqueurs". On n'a même vu et entendu une journaliste/chroniqueuse nous expliquer les raisons des ennuis techniques d'un avion au décollage qui a frôlé la catastrophique à l'AIBD, en lieu et place des ingénieurs aéronautiques et pilotes de la place.

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    Lamine Cissé il y a 1 jour

    Le niveau de réflexion de certains de nos ''grands intellectuels'' est tout simplement déprimant.

    Voici ce qu'écrit ce monsieur qu'on présente comme un professeur d'économie: ''Et de donner un exemple qu’il dit parlant : « la part du Sénégal dans les revenus pétroliers, souvent réduite dans les débats publics à un simple pourcentage de participation (18 %) ». Il corrige d’ailleurs que « le Sénégal gagne bien plus que 18 % », notamment à travers la valeur ajoutée, les salaires, les impôts, et tout ce qui relève du contenu local.''

    En d'autres termes, nous devrions nous estimer heureux de nous voir concéder 18% (oui, 18% s'il vous plait) de nos propres ressources sous prétexte que des salaires seraient payés à des compatriotes et que les compagnies pétrolières ont engagé des dépenses énormes (qu'on sait de toutes les façons surfacturées. Ce qui est de bonne guerre et ne peut étonner ou être nié que par certains intellectuels africains naïfs et béats d'admiration devant ''l'intelligence des blancs''.).

    OR, LES SALAIRES SONT LA COMPENSATION D'UN TRAVAIL EFFECTUÉ. ILS SONT DE TOUTES LES FAÇONS DUS A TOUT CELUI QUI VEND SA FORCE DE TRAVAIL PHYSIQUE OU INTELLECTUELLE. POURQUOI DEVONS-NOUS REMERCIER UNE SOCIÉTÉ POUR AVOIR PAYÉ LES SALAIRES DE SES EMPLOYÉS QU'ILS SOIENT NATIONAUX SÉNÉGALAIS OU ÉTRANGERS?

    En quoi cela doit-il être compté comme un bénéfice pour l’État du moment où, de toutes les façons, la société devra en passer par là puisque le travail ne peut être effectué faute de travailleurs. A moins qu'on veuille nous dire qu'il faut remercier la société d'accepter de prendre des Sénégalais au lieu d'employer des étrangers à leur place. C'est incroyable les choses stupides qu'on entend. Quel cadeau nous fait-on en acceptant d'engager et de payer des travailleurs qui font simplement leur boulot et sont payés pour cela comme il se doit?

    Par ailleurs, les ressources minières (uranium, or, pétrole, lithium…) de nos pays sont non renouvelables. Une fois extraites, elles disparaissent pour toujours. Or, 18 % ne reflète souvent ni la rareté, ni la valeur stratégique, ni le risque environnemental, ni l’impact social de l’exploitation de ces richesses.

    Des pays comme le Botswana, la Namibie, l’Arabie Saoudite ou la Norvège exigent beaucoup plus, soit par une participation majoritaire, des royalties élevées ou un contrôle total de la commercialisation. Pourquoi pas nous?
    Accepter 18 % revient à sous-évaluer les richesses naturelles de notre pays.

    Quant aux taxes et royalties, elles sont souvent minimisées par l’optimisation fiscale. Les multinationales minières sont connues pour sous-facturer les exportations et sur-facturer les dépenses (facturation interne au groupe). Elles procèdent par ailleurs au transfert des bénéfices hors du pays, à la déduction agressive des coûts et recourent aux paradis fiscaux pour camoufler le tout.

    En conséquence les taxes et impôts annoncés ne se matérialisent parfois jamais réellement dans le budget national. Ce qui signifie que l’État peut toucher très peu, même avec des « taxes élevées », si l’entreprise manipule sa comptabilité.

    Il faut ajouter à tout cela le fait que les impacts environnementaux et sanitaires coûtent souvent plus que les revenus reçus. Or, ces ces coûts sont souvent assumés par l’État, les communautés locales et les générations futures. Si on comptabilisait correctement les dégâts environnementaux, 18 % ne couvrirait souvent même pas les coûts d'assainissement.

    Notons aussi que la faible participation signifie aussi un faible contrôle. Avec seulement 18 % de participation, l’État ne décide de rien, ne contrôle pas les coûts, n’a pas accès à toute l’information et ne peut pas auditer correctement la production réelle. Or le volume déclaré influence directement les royalties, les taxes et les bénéfices. Cela donne à ces sociétés prédatrices toute la marge de manœuvre pour minimiser la quantité réellement produite.

    Enfin, LA PLUPART DES PAYS DU MONDE, POUR NE PAS DIRE TOUS, EN DEHORS DE CEUX D'AFRIQUE OBTIENNENT BEAUCOUP, BEAUCOUP PLUS. POURQUOI PAS NOUS?

    18 % n’est pas une fatalité: des pays mieux organisés et plus fermes -y compris en Afrique) obtiennent beaucoup plus. Par exemple, 50 % pour le Botswana (Diamants), 51 % ou plus pour la Norvège (Pétrole), 60 % dans certaines mines d’Afrique australe, 100 % dans certains États du Golfe.

    Donc, dire, comme le fait le Professeur Ndiaye que 18 % est normal est faux : d’autres États obtiennent davantage en négociant mieux. NOUS ¨POURRONS MIEUX NÉGOCIER ET OBTENIR PLUS, BEAUCOUP PLUS.

    Chaque fois que je lis le Professeur Ndiaye, j'ai l'impression d'avoir affaire au ''Sarzan'' de Birago Diop qui voit dans tout ce que font les membres de sa communauté, ''des manières de sauvage''. Pour lui, les Africains n'ont jamais rien compris et ne comprendront jamais rien à rien. Quand ils se disent trompés, floués, roulés dans la boue, c'est parce qu'ils ne comprennent rien aux arcanes de l'économe. SOUS LA PLUME DE MONSIEUR NDIAYE, NOUS AFRICAINS AVONS TOUJOURS TORT ET INVARIABLEMENT ET LES BLANCS CONTRE QUI IL NE TROUVE RIEN, JAMAIS ABSOLUMENT RIEN A REDIRE, ONT TOUJOURS RAISON PARCE QU'ILS ONT LA SCIENCE ET LA RATIONALITÉ AVEC EUX.

    OR, IL N'EN EST RIEN. CEUX QUI CONTROLENT CES MULTINATIONALES SONT DES ÊTRES FAILLIBLES, FAUX, FOURBES, ROUBLARDS ET MALHONNÊTES COMME ON EN TROUVE CHEZ NOUS AUSSI. ILS RECOURENT SYSTÉMATIQUEMENT A DES ASTUCES DE FILOUS POUR NOUS EXTORQUER NOS RICHESSES. NOUS DEVONS SORTIR DE LA VISION IRÉNIQUE QUE NOUS AVONS DE CES MILIEUX ET EXERCER UNE VIGILANCE DE TOUS LES INSTANTS CAR EN FIN DE COMPTE TOUT CECI NE SE DISTINGUE EN RIEN DES MARCHANDAGES AUXQUELS NOUS NOUS LIVRONS CHAQUE MATIN AU MARCHÉ DE SANDAGA. CHACUN ESSAYE D'EN TIRER LE MAXIMUM DE BÉNÉFICES POUR LUI. D'AILLEURS, C'EST LE CONTRAIRE QUI SERAIT ANORMAL.

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    Veritas il y a 1 jour

    Très belle initiative.
    La nature ayant horreur du vide, il est effectivement temps que les chercheurs récupèrent leur place dans le débat public, en éveillant les gens sur des thématiques en employant des termes simples.
    La couverture du livre est par ailleurs très plaisante.
    Il serait bien que dans la même lignée, le professeur Ndiaye envisage de s'allier à des dessinateurs professionnels ou des personnes ayant des facilités avec l'IA, pour proposer des videos en langues sur les réseaux sociaux (TikTok, Youtube,...) pour étendre encore plus l'effort de vulgarisation de l'économie auprès des populations illettrées.

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    Lamine Cissé il y a 1 jour

    Ngor Jegaan: ''Parce qu'au Sénégal maintenant tout le monde est expert en tout, en particulier ceux-là qu'on appelle "chroniqueurs". On n'a même vu et entendu une journaliste/chroniqueuse nous expliquer les raisons des ennuis techniques d'un avion au décollage qui a frôlé la catastrophique à l'AIBD, en lieu et place des ingénieurs aéronautiques et pilotes de la place.''

    Oui, et alors? C'est le rôle des journalistes. Ils sont formés pour pouvoir expliquer ces choses-là au commun des mortels. Vous n"avez jamais entendu parler de la vulgarisation scientifique, parfois appelée aussi médiation scientifique? Les journalistes spécialisés en médiation scientifique sont formés pour comprendre et expliquer à un niveau ''grand public'' les phénomènes scientifiques ou les technologies les plus pointues, y compris la mécanique quantique, l'astrophysique, la théorie du chaos, etc. Autrement, qui pourrait nous expliquer cela sinon les journalistes? C'est d'ailleurs ce que Monsieur Ndiaye essaye de faire ici: de la vulgarisation scientifique et ce travail n'est pas réservé qu'aux scientifiques. C'est juste par ignorance que vous croyez le contraire. Cela fait bel et bien partie du travail des journalistes.

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