Calendar icon
Monday 06 October, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Digital currency: The e-CFA or the shadow of a monetary revolution

Auteur: AÏcha Fall

image

Monnaie numérique: Le e-CFA ou l’ombre d’une révolution monétaire

There's a currency we thought was immutable, one that wrinkles fingers and makes market coffers rattle. The CFA franc, a colonial legacy and faithful companion of West African fortunes large and small, is about to become dematerialized. The BCEAO, that venerable institution, heir to the ideals of a forgotten empire, is preparing its official launch. Digital, instantaneous, immaterial, it promises smooth and secure transactions, but leaves a strange scent of unsettling modernity hanging over it. The banknotes are flying toward the pixel. And us? We're fascinated and slightly skeptical.

Paper Shard

The CFA franc, companion of markets, pockets, and clerks, has never been just a currency. It has been a symbol, a discreet pact between Africa and Europe, an invisible string pulling the economies of eight nations together. Founded in 1955, the BCEAO gradually freed itself from the Parisian yoke, moving its offices to Dakar in 1978, dreaming of independence. But the link with the euro, that invisible chain, remained, and the CFA has continued to oscillate to the rhythm of distant decisions. Today, this paper dance is preparing to become digital. The bills we used to crumple between our fingers could soon be nothing more than ghosts in a server's memory.

Ghosts and Bytes

The e-CFA has yet to find a tangible form in people's pockets. It remains in its preparatory phase, testing its algorithms, applications, and security. Nevertheless, it promises to soon slip into phones and cards, to flow into electronic transactions like a river of data ready to invade everyday life. This currency, still captive to servers and testing, already stands like a digital knight, armed with algorithms rather than steel, ready to both liberate and constrain. Ironically or technically, the digital banknote could become more dependent than the paper it replaces.

Invisible Hands

With the e-CFA, even empty pockets could one day participate in the universal market. Bankless villagers, backstreet traders, families scattered across the region—all could send and receive money in the blink of an eye. But poetry comes at a price. The digital divide, the control of infrastructure, and implicit surveillance—these are the ghosts that walk alongside this glittering modernity. Money becomes fluid, but the eye that follows it remains, patient and calculating.

The strange sovereignty

The e-CFA is a step toward the future and a reminder of the past. It illustrates this strange shared sovereignty, a digital independence that floats above old monetary chains. If we compare CBDCs around the world like the Chinese e-yuan or the Nigerian e-naira, we see fascinating analogies: all are digital currencies, issued by central banks, but each reflects the singularity of its national or regional sovereignty. The e-CFA, however, remains anchored in the CFA zone and its parity with the euro, oscillating between modernity and historical dependence. Programmable, controllable, instantaneous, it could, like a ghost, rewrite the rules of West African finance without anyone really noticing. And we remain here, watching the shuddering of the vanished banknotes, between admiration and suspicion, fascinated by what we cannot touch but which will surely touch us.

Auteur: AÏcha Fall
Publié le: Lundi 06 Octobre 2025

Commentaires (18)

  • image
    Karim-USA il y a 6 heures

    Le Sénégal est victime de plusieurs siècles d’esclavage et de colonisation. À savoir que les Arabes ont été les premiers à pratiquer l’esclavage en Afrique bien avant les Européens. Tous ces esclavagistes avaient un droit de vie ou de mort sur nos ancêtres ainsi que de viols sur les femmes. C’est ce qui explique l’histoire compliquée de l’homme noir avec certains qui se sont retrouvés aux États-Unis et dans les Caraïbes etc, tandis que d’autres sont restés mais ont la peau moins foncée que même les noirs déportés en Amérique, parce qu’ils sont souvent issus du métissage qu’il a eu lors de ces moments douloureux de notre histoire. Quand ils sont revenus nous coloniser, les colons leur ont fait croire qu’ils valaient mieux que les noirs non métissés uniquement pour mieux nous divisier. Mais ils ont toujours gardé cet état d'esprit et se sentent supérieur à nous. C’est ce qui a poussé l’autre jour un certain Docteur Diallo à commettre la bourde du siècle, face caméra, en disant : « Après les Arabes, c’est nous ». Au même moment, au Soudan, après plusieurs années de guerre civile entre noirs et métisses, le pays a finalement été coupé en 2 à partir de 2011 quand une résolution a permis aux noirs du sud de prendre leur indépendance, ce qui a ramené la paix. C’est ce Soudan qui s’apprête à recevoir notre équipe nationale dans les jours à venir en éliminatoire de la Coupe du monde mais l’autre Soudan est toujours dans une guerre civile encore beaucoup plus sanglante. Le même problème s’est produit au Somalie, un pays constitué entièrement de métisses mais depuis un certain temps, ils s’amusent à faire des vidéos sur internet pour clamer haut et fort qu’ils ne sont pas noirs alors même que les Arabes ne veulent pas les voir, alors même qu’ils sont nombreux, en pagaille aux États-Unis en tant qu’émigrés. Récemment, sur une vidéo, une femme américaine déclare que s’il y a une seule race ou ethnie qu’elle n’acceptera jamais d’épouser, c’est les Somaliens, parce que dit-elle, les Somaliens n’aiment pas les noirs ! Au Sénégal, avant l’arrivée au pouvoir de Macky SALL on avait jamais eu ce problème entre métisses et noirs et tout le monde vivait heureux dans la joie et la fraternité et tout le monde se considérait comme noirs, exactement comme aux États-Unis où tout métisse né d’un mariage entre un noir et une blanche est considéré comme noir et ils en sont fiers et le revendiquent. Il est temps d’ouvrir les yeux et redevenir frères et soeurs comme avant. Macky SALL a mis ce pays à genou sur le plan économique. Ne le laissons pas nous enlever la seule chose qu’il nous restait c’est à dire cette unité nationale et la fierté d’être Sénégalais et noirs. Toutes ces plaintes contre Ngoné Saliou Diop, toutes ces organisations internationales appelées Poularophonie, c’est quelque chose qui m’inquiète et devrait être interdite dans notre pays ! Lisez et partager le message.

  • image
    Lol il y a 5 heures

    Réveillons Nous,!!!! Li Yeup ay Dorr la Nous les Africains avons avons en notre possession toutes les Vrais Richesses que l'humanité a besoin pour sa survit. l'Or le Diamant, le Petrole l'acier le fer l'uranium ect extra. C'est Nous qui doivent imposer le marché, Et personne d'autre Pourquoi devons Nous toujours courrir derrière cet papier qu'ils ont eux-mêmes impriment et couvert avec des lois et règles qu'eux-mêmes ont rédigées?

  • image
    Mane leu il y a 5 heures

    Say yaw fo todj baniouy lire di partager?

  • image
    Iceberg Brainstorming il y a 6 heures

    Révolution mon œil!!!! soyez dignes cette monnaie coloniale appartient à la France !!!
    Est-ce que 70 ans on a une seule fois vue ou entendu une de nos assemblées nationales adopté cette monnaie NON, Les décisions concernant cette honte de monnaie sont debatues a l'assemblée nationale Française... Vous êtes une honte... Africains réveillez-vous guir yala 80 années de honte ça suffit....

  • image
    Kothie il y a 6 heures

    Tres bien dit.Exactement!

  • image
    K il y a 5 heures

    C'est pourquoi quand je leur vois courrir derrière le FMI pour avoir ce papier imprimé en guise de soi-disant garanti de développement.? En échange de nos vrai richesses? Non wallahi l'africain est maudit

  • image
    😢 il y a 6 heures

    Ils vont faire semblant pour mieux nous succer le sang... Devenue virtuelle, elle sera partout et nulle part tel un fantôme assassin... ON NE SE DÉVELOPPERA JAMAIS AVEC LA MONNAIE D'AUTRUI!!!!

  • image
    MAHA il y a 6 heures

    Mme Aicha Fall, faites de la modestie, votre commentaire est trop académique pour le sénégalais moyen. Nous ne sommes pas des académiciens ni des apprentis Molière

  • image
    bceao il y a 6 heures

    Le Maroc prépare aussi le e-dirham la bceao toujours en retard !

  • image
    le moine il y a 6 heures

    le moine change d'habit mais il reste toujours le moine de notre village. ce n'est pas l'habit du CFA qui nous intéresse mais sa valeur numérique, c'est a dire sa compétitivité dans le marché international. le CFA papier et le e CFA ont la même valeur. pourquoi donc cette danse d'un pas avant, un pas en arrière ?

  • image
    Le sachant il y a 6 heures

    Que de balivernes que cet article ! La Banque centrale lance le système de paiement instantané PI-SPI au vu et au su de tout le monde. Au lieu de parler de cela, cet article nous entretient de ce projet chimérique dont la Banque centrale n'a jamais parlé.

  • image
    Coucou il y a 5 heures

    On a toujours rien à manger et pas de travail et vous nous parlé de e monnaie en sans fou c'est pour les riches.......

  • image
    Constat il y a 5 heures

    Toutes choses étant égales par ailleurs, cette dématérialisation totale aurait été une aubaine pour le gouvernement sénégalais actuel... si et seulement si...
    En effet, pour faire face au manque d'argent et le faire intensément circuler pour revitaliser l'économie du pays, un État économiquement fort et frappant sa propre monnaie aurait immédiatement mis fin à la validité des billets en cours de circulation et en émettre de tout nouveaux; ce qui obligerait les thésauriseurs à vider leurs coffres et sous-sols et déposer en banque. les banques seront forcées de chercher des preneurs de cette liquidité et baisser le coût du crédit, l’État aura trace de toutes transactions financières et récupérerait les droits qui lui sont dus.
    Dans le cadre d'une union monétaire (cas UEMOA) , il est plus difficile et compliqué de convaincre les autres États d'adhérer à cette option, et les thésauriseurs pourraient organiser des fuites vers les autres pays de l'Union que le leur si des mesures hardies ne sont pas prises à l'avance à l'endroit de toutes les banques de l'Union.
    Donc, finalement, la dématérialisation apparait comme une option non-négligeable pour le Sénégal car source de Traçabilité. Si l’État réussissait à imposer dorénavant que toutes les transactions se fassent via les canaux numériques ou (inter)bancaires, éliminant ainsi la circulation fiduciaire, il aurait une excellente vision et une meilleure appréciation des flux financiers et des niches de richesses "dissimulées" et aurait une manne importante mobilisable pour "irriguer" l'économie actuellement en berne...

  • image
    KELETIGUI il y a 5 heures

    Le texte présente un angle intéressant sur l'évolution du franc CFA vers sa version numérique, le e-CFA, mais il présente plusieurs éléments qui méritent d'être critiqués et précisées pour renforcer la compréhension et la rigueur du propos.
    1. Héritage colonial et évolution du franc CFA : Critique : Le texte met l'accent sur le caractère colonial du franc CFA, en évoquant un "héritage colonial" et une "fidèle compagnie" des "petites et grandes fortunes ouest-africaines". Cependant, cette perspective peut être trop réductrice. Le franc CFA, bien qu'il soit effectivement né sous la colonisation, a connu des évolutions qui méritent d'être nuancées. Par exemple, la création de la BCEAO (Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest) en 1955 et le déménagement de son siège à Dakar en 1978 ont été des symboles de l'émancipation de la gestion monétaire de la région.
    Précision : Il serait pertinent de souligner que bien que les pays de la zone franc CFA aient gardé des liens avec la France et l'Euro (avec une parité fixe), ils ont progressivement pris en charge une partie de leur politique monétaire et économique. Le rôle de la BCEAO dans cette gestion est donc complexe et ne se réduit pas à une simple extension des intérêts français.
    2. Le passage au numérique et la dématérialisation : Critique : Le passage du franc CFA à une monnaie numérique (e-CFA) est décrit comme un processus de modernisation, mais le texte semble imprécis lorsqu'il aborde les implications et les défis de cette transition. La phrase "les billets volent vers le pixel" résume un aspect technique, mais néglige la complexité des défis que cette transition entraîne, notamment en termes d'infrastructure numérique, de sécurité et de régulation.
    Précision : Il est important de préciser que le e-CFA n'est pas encore totalement opérationnel et reste en phase de test dans certaines régions. Il pourrait également être utile de parler des expérimentations menées par la BCEAO pour garantir la sécurité des transactions et l'accessibilité pour tous les citoyens, y compris ceux dans des zones rurales ou moins connectées.
    3. La fracture numérique et les enjeux socio-économiques : Critique : Le texte évoque la fracture numérique comme un "fantôme" qui accompagne la modernité du e-CFA, mais cette mention reste floue. La fracture numérique dans les pays de la zone CFA est en effet un enjeu majeur, mais le texte ne développe pas assez ce point. De plus, la "surveillance implicite" est un concept introduit sans être suffisamment exploré.
    Précision : Il serait utile de préciser que la fracture numérique ne concerne pas seulement l'accès aux technologies, mais aussi l'éducation et la culture numérique. Une partie significative de la population de la zone CFA n'a pas nécessairement les compétences pour utiliser efficacement les outils numériques, ce qui pourrait créer des inégalités dans l'accès à la nouvelle monnaie. Par ailleurs, la question de la surveillance mérite une discussion plus approfondie : en quoi les monnaies numériques, comme le e-CFA, peuvent-elles devenir des outils de contrôle économique et social ?
    4. Souveraineté numérique et comparaison avec d'autres monnaies numériques : Critique : Le texte évoque la souveraineté numérique, mais il semble traiter cette notion de manière abstraite sans explorer les implications réelles du e-CFA sur la politique monétaire de la région. De plus, la comparaison avec des monnaies comme le e-yuan chinois ou le e-naira nigérian est intéressante, mais manque de profondeur pour analyser les différences fondamentales en termes de gouvernance, de régulation et d'intégration dans le système financier global.
    Précision : Il serait pertinent de comparer la mise en place du e-CFA avec les défis rencontrés par des pays comme la Chine et le Nigeria dans la gestion de leurs monnaies numériques. La question de la souveraineté économique des pays de la zone CFA est complexe, car elle se heurte aux relations monétaires avec la France et la zone euro. La région doit trouver un équilibre entre l'innovation numérique et la préservation de sa souveraineté monétaire face aux pressions extérieures.
    5. Le futur du e-CFA et la société : Critique : Le texte clôt son analyse en soulignant la fascination et le scepticisme autour du e-CFA, mais la conclusion manque d’une projection sur les impacts sociaux et économiques réels de cette transition. Quelles seront les répercussions sur l'inclusion financière, l'économie informelle, ou encore la régulation des transactions transfrontalières ?
    Précision : Il serait plus intéressant de mentionner que la transition vers le e-CFA pourrait faciliter l'inclusion financière, notamment en permettant à des populations non bancarisées d'accéder plus facilement à des services financiers. Cependant, il est également important d'aborder les risques, comme l'exacerbation des inégalités entre ceux qui peuvent accéder à la technologie et ceux qui en sont exclus. Les impacts sur l'économie informelle, qui représente une part importante de l'économie ouest-africaine, méritent également d'être explorés.
    Conclusion :En résumé, le texte aborde des sujets fascinants autour de l’évolution du franc CFA vers une monnaie numérique, mais il pourrait être amélioré en apportant plus de précisions sur les enjeux techniques, sociaux et économiques de cette transition. Une analyse plus approfondie de la fracture numérique, de la souveraineté monétaire et des implications pour l’inclusion financière serait nécessaire pour rendre ce texte plus complet et éclairant.
    UN APPRENTI ECONOMISTE ET TOUCHE A TOUT

  • image
    MERCI il y a 5 heures

    Merci pour ces précisions.

  • image
    anonyme il y a 5 heures

    Un Esclave reste toujours esclave!

  • image
    Marley bob il y a 4 heures

    Si le CFA est une monnaie coloniale, qu'en sera til de cette nouvelle formule ?

  • image
    Dio il y a 4 heures

    Je ne sais rien en matiere de technologies modernes.Si je me trouve dans un patelin sans connection internet wifi sans cash que faire?

  • image
    Ingenieur il y a 52 minutes

    Sais-tu courir ? tres tres vite ?

  • image
    i see il y a 4 heures

    ils gesticulent tous avec leur faux stablecoins parcequ'il ont peur des cryptos. Si ca devient tout numerique, pourquoi pas utiliser une cryptomonnaie et c'est fini

  • image
    Mbé mbé il y a 3 heures

    eh bambouli en ton cas ton patriote profiteur de miseur est bien accroupi devant la dame...........ah ah ah...caisse noire ya bon !!............Kristalina Georgieva. Kristalina Georgieva (@KGeorgieva) a occupé le poste de directrice générale de la Banque mondiale de janvier 2017 au 1er octobre 2019. Elle a pris ses nouvelles fonctions de directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) le 1er octobre 2019.

  • image
    Quoi il y a 3 heures

    On s'attend a une nouvelle monnaie toute fraiche décidé et imprimé en Afrique, pas d'une monnaie digitale ou autre, respectez nous et respectez la révolution en Afrique. Une journaliste est très mal placé pour rédigé un article d'ailleurs si immature comparé à l'état d'esprit souverainiste et panafricain.

  • image
    Sage il y a 1 heure

    Je demande aux gouvernements de changer les billets de 5000 et 10000 afin que ceux qui ont des banques chez eux cassent leur tirelire

  • image
    Ingenieur il y a 59 minutes

    Plutot que d'exiger des Autoroutes, on a voulu des "Au-to-rou-tes-a-pé-age" parce que ça sonnait comme ce que l'on a decouvert La-Bas.
    L'Autorité se l'est trouvé facilié: " Le Peuple veut payer.!?. Ce que veut le Peuple, Dieu le veut... "
    Fasciné par le e-QuelqueChose, le Peuple va t-il s'endormir ?

    Quelques interrogations legitimes :
    A savoir:
    - Futur de l'Aumone !?
    - Futur du Battré !? ( Vous savez.. les coupures, billets etalés, distribués, jetés lors de concerts, fetes, etc )
    - Futur du Pile-ou-Face !?

    Ainsi donc, vous menacez l'existence meme de la Coupe du Monde (l'arbitre vient-il les poches vides), le Gagne Pain des Artistes, Griots, le Fondemement meme de notre Culture ?
    Et , l'on-dit-non, vous allez meme jusqu'à osez toucher à ce qui destiné au TOUT-PUISSANT !?
    Oooouuulala, le jugement dernier sera teeeeeeerrrrrrrrrible !!!! 😛

    Bonne nuit, Bonne journée, Guys !

Participer à la Discussion