Dans un jugement rendu ce mardi après-midi, le conseil des prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) estime qu’il n’y avait rien de discriminant dans le sort réservé par Air France à son ancien steward, Aboubkar Touré, qui vit au Pré-Saint-Gervais.Cet homme noir de 40 ans avait été mis à pied cinq jours en 2012 après avoir tenté d’embarquer les cheveux tressés. Une coiffure jugée non réglementaire et trop peu classique pour la compagnie. Au procès, le navigant, désormais affecté à un bureau, a réclamé sa réintégration ainsi que 50 000 € de dommage et intérêt pour discrimination. La compagnie, elle, a dénoncé un faux procès de la part d’un salarié qui ne se pliait pas au règlement. Les prud’hommes ont annulé la sanction disciplinaire (la mise à pied de cinq jours) obligeant la compagnie à verser près de 500 € de salaire y afférent, mais déboutent le plaignant de toutes les autres demandes, y compris SOS Racisme qui réclamait un euro symbolique.« Cette décision botte en touche, regrette Me Houria Amari, l’avocate d’Aboubakar Touré. On annule la sanction disciplinaire parce qu’elle n’était pas motivée mais sur le fond on est débouté.» Elle a l’intention de faire appel de cette décision.
Auteur: Leparisien
Publié le: Mercredi 11 Juin 2014
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