Un programme d’urgence d’électrification rurale évalué à 100 milliards de francs CFA est en cours de réalisation dans l’objectif d’atteindre un taux de 60% de couverture en milieu rural, a déclaré mercredi la ministre de l’Energie, Maïmouna Ndoye Seck.

‘’Ce programme d’urgence d’électrification rurale a été conçu afin d’atteindre, avec les projets en cours, l’objectif de 60% en fin 2016 fixé par le chef de l’Etat (Macky Sall)’’, a expliqué Mme Seck qui présidait le même jour une rencontre de partage sur la situation du secteur de l’énergie au Sénégal. Les directeurs généraux de la SENELEC, de la Société africaine de raffinage (SAR), de l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (ASER), de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER) et le président du Commission de régulation du secteur de l'électricité (CRSE) ont pris part à cet atelier.Des responsables d’associations consuméristes et plusieurs partenaires technique et financiers dont la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), l’Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD), la Coopération allemande (GIZ), entre autres acteurs, ont participé à cette rencontre de partage.Présentant la situation du secteur devant un panel d’officiels, de partenaires et d’experts, la ministre de l’Energie a fait part des disparités sur la couverture du réseau d’électrification rurale avec des départements qui ne dépassent pas un taux de 5%.‘’C’est pourquoi ce programme d’urgence vise un rééquilibrage de l’électrification rurale entre les départements. A cet effet, a-t-elle souligné, un taux d’électrification minimum de 30% a été fixé pour à chaque département.’’Selon le directeur général de l’ASER, Antou Guèye Samba, ce programme d’urgence concerne 2200 nouveaux villages avec une politique de densification dans les villages qui ont été électrifiés. ‘’Mais ce n’est pas un changement de paradigme ou de politique. Ce programme d’urgence est complémentaire par rapport aux projets en cours jusqu’ici’’, a précisé la ministre de l’Energie.Mme Seck, ingénieure polytechnicienne, a estimé que ‘’même avec un taux de couverture de 60%, des efforts devront être faits encore pour viser une couverture plus nationale. ‘’Ce taux de 60% veut tout simplement dire que 40% des populations rurales sont privées d’électricité’’, a-t-elle dit.