La livraison de l’aéroport Blaise Diagne de Diass risque de connaître un énième différé. Le Quotidien de ce samedi informe que l’Agence française de développement (Afd) est accusée de bloquer l’avance prévue pour la reprise des travaux par le consortium turc Summa-Limak.

Après le départ des Saoudiens de Bin Laden Group, les Turcs ont pris le relais pour l’achèvement des travaux de l’Aibd au bout de 8 mois. Pour ce faire, un accord de versement d’une avance de 21 milliards de francs CFA, soit 25 % du coût du projet, est conclu. Chargé de débloquer l’argent, le groupe des bailleurs de fonds traine les pieds depuis trois mois.

Entre temps, et sans attendre de recevoir son avance, Summa-Limak se met au travail. Selon le journal, le consortium turc déploie sur le site une centaine d’ingénieurs, qui encadrent près de 400 travailleurs sénégalais.

Mais avec le retard dans le versement des fonds dus, le chantier piétine. Et le coupable est tout trouvé. « Depuis plus de 3 mois déjà, l’Afd trouve toujours des prétextes pour ne pas approuver le déblocage des fonds, confie au Quotidien de sources au fait du dossier. Il y a toujours pour ses représentants dans ce dossier, un bon prétexte pour faire reporter le paiement de l’argent aux Turcs. Or, ces derniers, sans même attendre l’arrivée de l’argent, se sont mis au travail. »

Le Quotidien souligne n’avoir pas pu joindre les responsables de l’AFP pour avoir leur version des faits. Toutefois du côté de l’État, on clame son impuissance. Interpellé par le journal, le directeur des Finances, Moustapha Bâ, déclare : Nous ne pouvons que leur demander d’activer un peu leurs efforts, mais pas plus. »