Deux millions 450 mille de francs Cfa, c’est le montant du package que doivent débourser les futurs pèlerins sénégalais aux lieux saints de l’Islam.Ce prix englobe une hausse de 150 mille de francs Cfa que les Hajj devront s’acquitter pour voyager à bord de Sénégal Airlines, désignée par l’Etat pour convoyer la délégation sénégalaise à la Mecque. 

La Mecque sera à prix d’or, pour l’édition 2011. Les Sénégalais, qui désireront effectuer le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, devront débourser plus cette année. Le prix du package (billet, hébergement, transport à la Mecque) vient, en effet, de connaître une hausse de 150 mille francs Cfa pour cette année. Celle-ci verra dans ses œuvres la toute nouvelle compagnie nationale, Sénégal Airlines, désignée par les autorités pour convoyer les pèlerins sénégalais. C’est ce qu’à annoncé le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, selon nos confrères de l’Agence de presse sénégalaise, à l’issue d’un conseil interministériel consacré au hajj 2011.

Ainsi, c’est deux millions 450 mille francs Cfa que les futurs Hajj devront s’acquitter pour se rendre à la Mecque ; là où la compagnie espagnole Air Europa qui les avait convoyés les deux dernières années en demandé moins pour le package. Et, selon le chef du gouvernement, qui avait à ses côtés le ministre des Affaires étrangères et son collègue en charge des Transports aériens, cette hausse se justifie par celle du prix du pétrole. ‘Compte tenu de l’inflation aussi, le prix a été légèrement revu à la hausse. Les pèlerins payeront 2,450 millions francs, soit une augmentation de 150 mille francs par rapport au coût de l’année dernière. L’augmentation du package pour le pèlerinage résulte d’une hausse du billet d’avion, liée à l’augmentation du prix du pétrole’, a confié le Premier ministre.

Désigné en tant que compagnie nationale à convoyer les pèlerins, Sénégal Airlines qui, selon le Premier ministre, va faire son ‘baptême du feu’, devra sans aucun doute affréter de gros porteurs, comme le faisait Air Sénégal international chez Corsair, pour accomplir sa mission. Car, le tout nouveau porte-étendard sénégalais ne dispose pas encore d’une flotte lui permettant de transporter près de huit mille pèlerins que constitue le quota du Sénégal et faire ses dessertes habituelles sur le continent.

La compagnie, qui a été lancée au début de cette année, a démarré ses dessertes avec seulement deux appareils de type Airbus (A320) qui ont chacun une capacité de 179 passagers, dont 16 en business class, et qui peuvent voler 5 700 kilomètres d’un trait. Deux nouveaux appareils, un troisième Airbus A320 et un Avion de transport régional (Atr) 42-500 devaient venir enrichir sa flotte durant ce mois d’août. Et depuis leur mise en service, ces avions desservent la sous région ouest africaine et l’Afrique centrale. Mais, le 11 juillet dernier, un de ces appareils a raté son atterrissage à l’aéroport de Bamako, où il devait faire escale, pour terminer sa course dans la boue. Aux dernières nouvelles, la compagnie devait payer une enveloppe salée, de 800 millions de francs Cfa, pour le tirer de la boue.

Déjà tenaillés par les délestages, inondations, la cherté des denrées alimentaires, voilà que les Sénégalais sont obligés de débourser plus et encore pour accomplir ce cinquième pilier de l’Islam.