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SÉQUESTRÉE PENDANT UN MOIS ET VIOLÉE : D. Diouf est retrouvée à Yoff Layène chez son amant

Auteur: Gaston MANSALY (Stagiaire)

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Séquestration, pédophilie et viol sur une mineure de 13 ans. Ce sont les faits qui ont valu au commerçant Assane Gningue d'être jugé, hier, devant le Tribunal des flagrants délits. À la barre, il a indiqué avoir voulu épousé la fille, mais que le père de celle-ci s'y est opposé, sous prétexte qu'il est casté. Aussi a-t-il nié avoir abusé de sa copine, avant d'être contredit par cette dernière qui parle de deux rapports sexuels. Le verdict sera connu le 20 mai prochain.

Une affaire de moeurs bien singulière et relative à des faits de séquestration, viol et pédophilie, commis sur une mineure de 13 ans, a atterri, hier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Au coeur de ses trois accusations, le commerçant Assane Gningue, 22 ans, domicilié aux Hlm, qui a partagé la barre avec sa victime D. Diouf. À l'origine de ce contentieux, une demande de mariage formulée par le commerçant Assane Gningue, qui souhaitait convoler en justes noces avec la mineure D. Diouf. Seulement, sa demande n'a pas connu une suite favorable du fait du père de D. Diouf qui a opposé un niet catégorique. Un refus qui a eu l'effet d'u coup de massue pour le commerçant n'ayant d'oeil que pour sa dulcinée mineure qu'il avait pourtant connue fortuitement en pleine circulation. Obnubilé par D. Diouf, il l'avait convaincue d'entretenir avec elle une relation amoureuse, malgré le jeune âge de la fille qui a donné son aval. De là, ils ont commencé à se fréquenter, à l'insu des parents de la mineure. Cependant, décidé à partager sa vie avec sa dulcinée, le commerçant s'est ainsi rendu un jour au domicile de sa copine, histoire de rencontrer ses parents. O. Ndiour, père de sa petite-amie et son futur «beau-père», s'est de suite rendu compte au cours des salamalecs que Assane Gningue est casté. Une révélation qui a anéanti toutes les chances du commerçant. En effet, le père de sa dulcinée n'y est pas allé par quatre chemins pour lui interdire de fréquenter sa fille et l'accès à sa maison. À l'origine, un projet de mariage avorté sous prétexte que le commerçant est casté Une interdiction clandestinement bravée par les deux tourtereaux, plus que jamais déterminés à vivre pleinement leur amour. Mieux, le commerçant a fini par peaufiner une stratégie peu orthodoxe lui permettant de ne plus quitter sa conquête, en l'incitant à fuguer. Pour y parvenir, A. Gningue, qui savait que D. Diouf travaillait comme domestique à Yoff, l'a tout simplement enlevée un jour et l'a entraînée auprès d'un marabout afin que ce dernier lui fasse des prières qui amènerait la mineure à ne plus penser à regagner le domicile familial. Ce qui a visiblement porté ses fruits puisque D. Diouf a quasiment vécu un mois de concubinage avec son copain. «Ayant retrouvé la raison», elle a joint au téléphone ses parents pour leur indiquer le lieu où elle avait été «séquestrée, puis violée par son amant», à Yoff Layène. Ayant retrouvé leur fille, les parents de D. Diouf ont porté l'affaire en justice. Devant le juge pénal, hier, le commerçant a formellement nié avoir entretenu des rapports sexuels avec la mineure. Se voulant plus catégorique, il a argué n'avoir «jamais vu les dessous de celle-ci». Une version balayée en touche par D. Diouf qui a indiqué au tribunal que son amant «a eu à entretenir avec elle deux rapports sexuels, sous la contrainte». Une position confortée par le parquet qui, concluant son réquisitoire, avec la certitude de la culpabilité du prévenu, a requis 10 ans ferme à son encontre, avant d'ordonner la confusion des peines pour les trois délits. Un réquisitoire qualifié de très sévère par l'avocat de la défense qui a axé sa plaidoirie sur les conclusions du certificat médical attestant la perte de l'hymen de la victime. L'avocat a précisé que cette perte de l'hymen était due à une infection contractée par la mineure, avant de plaider la relaxe pure et simple, faute d'éléments de preuve imputables à son client. Ayant entendu les parties, le juge a mis l'affaire en délibéré au 20 mai prochain.

Auteur: Gaston MANSALY (Stagiaire)
Publié le: Mercredi 18 Mai 2011

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