Le Clasico se déroulait à merveille jusqu'à ce que le coup de génie de Carcela ne soit remis en question par le VAR. Pour l'ancien arbitre Serge Gumienny, le VAR a appliqué les instructions à la lettre. Mais il y a la lettre et l'esprit du jeu... Un but splendide annulé par le VAR: il n'en fallait pas plus pour enflammer Sclessin. Michel Preud'homme, Mehdi Carcela et tous les Liégeois ont littéralement explosé devant Monsieur Visser, qui n'avait d'autres choix que de renvoyer le coach du Standard en tribunes.

Mais y avait-il vraiment matière à revendiquer quelque chose pour les Standardmen? Serge Gumienny analyse la phase pour Het Laatste Nieuws: "Si on est attentif, on voit bien qu'il y a une faute au début de la phase", analyse l'ancien arbitre. "Une faute, même légère, c'est une faute et, comme la phase amène ensuite un but, le VAR a scrupuleusement respecté les instructions."

"Trop théorique" Du point de vue du règlement, rien à redire. Mais... "Le fan de foot neutre peut-il se réjouir de ça?", interroge-t-il. "Sans la vidéo, le but aurait été accordé et il n'y aurait eu personne pour contester ça." C'est aussi le problème de l'arbitrage vidéo qui amène le football dans des sphères inconnues jusque-là. "La discussion est la même pour un but annulé à cause d'un hors-jeu invisible à l'oeil nu...

Avec le VAR, le football devient très théorique. J'aurais même tendance à dire trop théorique. Mais c'est ce que voulait le monde du football." En revanche, pour Serge Gumienny, la Pro League ne peut pas laisser passer l'attitude de Michel Preud'homme. Le Limbourgeois espère des sanctions: "La fédération doit le sanctionner et le mettre à l'écart pour un petit temps. C'est un peu toujours la même chose avec Michel Preud'homme. Pourtant, aux Pays-Bas, il n'a jamais réagi de la sorte. En Belgique, il donne l'impression qu'il peut tout se permettre. (...) Il faut pouvoir se maîtriser."