Sans eau ni électricité : Le cri de détresse des taximen de l’AIBD
Les chauffeurs de taxi installés à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) tirent la sonnette d’alarme. Réunis autour de leur collectif, ils dénoncent leurs conditions de travail jugées indignes sur le site qui leur est réservé. Pas d’eau, pas d’électricité, aucune commodité de base.
"Nous sommes laissés à nous-mêmes, alors que nous payons régulièrement nos redevances. Nous avons nous-mêmes aménagé le site et l’eau est vitale. Ne serait-ce que pour l’hygiène, les autorités devraient nous aider à garder les lieux propres. L’aéroport est le lieu d’entrée et de sortie du pays. Nous, en tant que taximen, nous sommes en contact direct avec les passagers", regrette Omar Diouf, un des responsables du collectif des taximen de l’AIBD.
Cette complainte a été portée à l’opinion lors d’une journée de don de sang organisée par les taximen. Une occasion de montrer leur sens du devoir citoyen, mais aussi d’attirer l’attention des autorités sur leurs difficultés quotidiennes. "On ne peut pas travailler dans de telles conditions à l’entrée du pays, là où des milliers de visiteurs posent leurs premiers pas au Sénégal", déplore-t-il.
Prévenir les drames de la route
Dans la foulée, les taximen ont aussi sensibilisé leurs collègues sur la nécessité de plus de prudence, surtout en cette période de préparation du Gamou. Ils rappellent que les grands événements religieux comme le Magal ont été marqués par une recrudescence des accidents, souvent graves. Dans leur viseur : les conducteurs de motos-Jakarta, accusés de circuler sans aucun respect du Code de la route. "Ils surgissent de nulle part sur la chaussée, mettant en danger leur vie et celle des usagers", dénoncent-ils.
Donner son sang pour sauver des vies
Au-delà de la dénonciation, les taximen de l’AIBD veulent aussi contribuer positivement. Leur journée de don de sang s’est voulue un appel à la solidarité, notamment en direction de leurs pairs. "Un simple geste peut sauver des vies à l’hôpital. Nous invitons tous les chauffeurs à donner régulièrement leur sang. Cet élan, nous l’avons initié après qu’un de nos collègues a subi un accident de la route. Nous étions plus de trente à lui donner de notre sang".
Entre revendications sociales et responsabilité citoyenne, les taximen de l’AIBD espèrent désormais être entendus. Ils interpellent l’État et les gestionnaires du site afin que leurs conditions de travail soient plus dignes et être à la hauteur de l’image internationale que veut renvoyer le Sénégal.
Commentaires (8)
Le problème : un taxi qui arrive à l'aéroport AIBD peut attendre 10H00 durant avant d'avoir un client qui quitte l'aéroport.
Il faut qur l'Etat fzcilite le transport à partir de AIBD. Certains pensent que seuls les riches voyagent et descendent de l'Aeroport. Une mentalite dépassée sous d'autres cieux!
La fatigue, oui mais 8000fcfa de gagner. Tu arirves à Gd Yoff par le peage et tu quittes Gd Yoof pour Mbao par le peage!
AIBD-MBAO c'est pas 50km et 10000fca est largement suffisant!
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