Ils sont des centaines voire des milliers de personnes venus des régions du Sénégal et de la sous-région envahir le fameux village de Kharakhéna. En effet, ce lieu est un des « Diouras » (site d'orpaillage) les plus productifs de la région de Kédougou. Crée en 1979, ce village perdu entre la frontière du Mali et celle du Sénégal, se trouve à 76 km de Kédougou.

Il peut être qualifié de nouvel «eldorado » pour les ressortissants maliens, guinéens, burkinabè, mauritaniens et même nigérians. Une seule et unique chose attire toutes ces nationalités précitées : il s’agit de l’Or. Sous un soleil de presque 43°, nous allons, ce mardi 07 mai,  à la découverte de ce village assis sous de l’or.

D’un âge avancé, Fandjan Keita ouvre son village à la caravane de lutte contre la traite des personnes, initiée par la cellule de lutte contre la traite des femmes et des enfants, structure dirigée par le ministère de la Justice, en collaboration avec l’Unicef, l’Ong la Lumière. 

C’est avec méfiance que les populations nous ont accueillis, cameras, dictaphones, stylos et bloc-note entre nos mains. Nous sommes escortés dès l’entrée du village par la sécurité de Kharakhéna, une sorte de milice qui fait la police dans cette zone perdue et dangereuse du Sénégal. Après avoir fait les présentations et décliné l’objet de notre visite, le chef de village décida de nous conduire via son fils et futur chef de village, dans les « Diouras », qui se trouvent à un kilomètre des habitations, vers les montagnes.

Les Diouras … des dangers de mort  

A Kédougou plusieurs Diouras ont été découverts au fil des ans, dont le plus célèbre est réglementé : celui de Sabodola, qui est contrôlé par l’Etat du Sénégal.  Hormis Sabodola, connu du grand public, il existe d’autres site dont celui de Kharakhéna, Sabrou…. etc. D’après le chef de village Fadjan Keita, ses ancêtres, les Keita, sont les premiers à découvrir de l’or sur le sol, il y a de cela 30 ans, et depuis trois à quatre ans, des découvertes importantes ont été faites par les chasseurs d’or.