Une commission du Congrès enquête sur le réseau de prélèvement d’organes du New Jersey après des accusations graves, allant d’absences de consentement à la manipulation de documents

Aux Etats-Unis, une commission de la Chambre des représentants a lancé une enquête approfondie sur le « New Jersey Organ and Tissue Sharing Network » après une série d’accusations jugées « alarmantes ». Selon CNN, plusieurs lanceurs d’alerte affirment que l’organisation aurait manipulé des documents, tenté de procéder au prélèvement d’organes sans consentement explicite et engagé des actions médicales considérées comme inacceptables.

L’affaire la plus sidérante concerne un patient de la ville de Camden, d’abord déclaré décédé mais qui a repris connaissance après le début du processus de prélèvement. D’après les témoignages recueillis par la commission et rapportés par la chaîne, la direction aurait encouragé l’équipe à poursuivre malgré la situation, jusqu’à ce que le personnel de l’hôpital mette fin à l’intervention. Certains documents liés à ce cas auraient ensuite été supprimés ou modifiés.

Soupçons de tromperie sur les familles

Les élus soupçonnent également le réseau d’avoir trompé des familles sur l’autorisation de prélèvement, d’avoir détruit des centaines d’organes pour préserver de bons indicateurs fédéraux et d’avoir attribué des greffons en contournant l’ordre officiel de la liste d’attente nationale. Selon la commission, ces pratiques compromettent l’intégrité du système de prélèvement.

Cette affaire s’inscrit dans une série d’enquêtes visant plusieurs organismes chargés de la récupération d’organes, dont certains ont déjà été sanctionnés. CNN précise que ces nombreuses révélations accentuent la pression en faveur d’une réforme profonde du système américain de transplantation, alors que le Congrès réclame de nouveaux documents et envisage des mesures législatives dans les mois à venir.