Le révisionniste Robert Faurisson est mort ce dimanche 21 octobre à l'âge de 89 ans, victime d'une crise cardiaque. L'historien niait l'existence des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale. Il a été condamné à de multiples reprises pour ces propos qui continuent cependant d'infuser dans une frange de l'extrême droite.

Cela faisait 40 ans qu'il tenait ouvertement des propos antisémites et négationnistes. Ancien universitaire, ses prises de position l'avaient poussé à quitter l'enseignement pour écrire des ouvrages révisionnistes via une société d'édition privée, hors commerce. Robert Faurisson y niait l'existence de l'holocauste et des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale, un complot, selon lui, au bénéfice du sionisme et de l'Etat d’Israël.

« Primé » par Dieudonné…

Il est alors poursuivi à de multiples reprises pour ces propos et condamné 3 fois pour contestation de crime contre l'humanité. Mais ses thèses, ses déboires judiciaires ont alimenté son aura auprès d'une frange antisémite de l'extrême droite.

L’humoriste Dieudonné l'avait ainsi invité sur scène en 2008 pour lui remettre un prix « d'infréquentabilité », un prix reçu des mains d'une personne grimée en déporté juif. La polémique qui avait suivi avait contribué à faire connaître un peu plus Robert Faurisson.

Sa mort ce dimanche suscite des commentaires de la fondation Shoah notamment qui déplore que ses « thèses immondes » perdurent encore. En effet si Robert Faurisson est décédé, les idées du « faussaire de l'histoire » comme l'appelait Robert Badinter, elles, existent toujours.