Le trafic aérien suspendu à l’aéroport de Munich après le survol de plusieurs drones non identifiés
L’un des plus importants aéroports d’Allemagne a dû fermer ses portes après la détection de plusieurs drones au-dessus de ses installations. Cette nouvelle intrusion s’ajoute à une série d’incidents similaires en Europe ces dernières semaines et imputés à la Russie.
Le ciel bavarois sous surveillance. L’aéroport Franz-Josef-Strauss de Munich a fermé ses portes jeudi soir après que plusieurs drones ont été détectés au-dessus de l’infrastructure. Les autorités aéroportuaires ont suspendu tous les décollages et atterrissages à partir de 22h18, entraînant l’annulation de 17 vols et perturbant le voyage de près de 3000 passagers. Quinze autres vols à l’arrivée ont été détournés vers Stuttgart, Nuremberg, Vienne et Francfort, a précisé l’aéroport dans un communiqué cité par Reuters.
Les premiers engins suspects auraient été repérés vers 21h30 par des témoins aux abords de l’aéroport. La police a immédiatement enquêté, mais n’a pu identifier ni les drones ni leurs propriétaires. Une heure plus tard, de nouveaux drones ont été aperçus, cette fois directement au-dessus de l’aéroport, a confirmé Stefan Bayer, porte-parole de la police fédérale, au quotidien allemand Bild .
L’aéroport de Munich ferme habituellement à minuit. La police fédérale n’a pas pu confirmer si l’exploitation reprendrait normalement vendredi à 5 heures du matin.
L’Europe face aux intrusions de drones
Cet incident survient alors que plusieurs pays européens ont fait face à des violations similaires de leur espace aérien ces dernières semaines. Le Danemark a recensé plusieurs survols de drones d’origine inconnue au-dessus de ses installations stratégiques. La Pologne a également signalé des intrusions répétées dans son ciel, notamment près de ses frontières avec l’Ukraine. Des incidents imputés à Moscou.
Jeudi, Vladimir Poutine a tourné en dérision les accusations visant la Russie après plusieurs incidents de drones en Europe, affirmant que «l’hystérie attisée par les Européens» autour des drones russes sur le Vieux continent est fabriquée pour «détourner l’attention des problèmes en Occident». D’un ton ironique, il a ajouté que l’armée russe n’a «pas de drones capables de voler jusqu’à Lisbonne».
Le président russe a également plaisanté en promettant de ne plus «survoler le Danemark», où des fermetures d’aéroports ont eu lieu la semaine dernière. «Je ne le ferai plus, c’est promis», a-t-il raillé. Moscou nie toute responsabilité, alors que la Pologne et ses alliés de l’OTAN ont récemment abattu des drones russes dans leur espace aérien et que plusieurs pays européens évoquent désormais la création d’un «mur de drones».
De son côté, Emmanuel Macron a durci le ton à Copenhague, lors d’un sommet européen. «Il est très important d’avoir un message clair. Les drones, qui violeraient nos territoires, représentent un risque important. Ils peuvent être détruits, point final», a martelé jeudi le président français.
Commentaires (1)
Detruisez les si vous en êtes capables ou taisez-vous !
Participer à la Discussion