Guinée: un groupe armé a été "neutralisé" à Conakry à quelques heures de la présidentielle
Les forces de sécurité guinéennes ont "neutralisé" samedi matin dans la banlieue de Conakry des membres d'un groupe armé ayant "des intentions subversives menaçant la sécurité nationale", affirme un communiqué officiel publié à quelques heures de l'élection présidentielle prévue dimanche.
Le communiqué n'évoque pas le scrutin auquel participent neuf candidats, dont le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya. L'élection doit clore la transition quatre ans après la prise du pouvoir en septembre 2021 par les militaires, dans ce pays ouest-africain gouverné depuis des décennies par des régimes dictatoriaux.
Samedi "à 04H00 du matin, sur la base de renseignements fiables, les services de sécurité ont mené une intervention ciblée dans une concession de la banlieue de Conakry où un groupe armé était présent", indique le communiqué du poste de commandement opérationnel de sécurité intérieure (PCO-SI), une unité mixte formée notamment de policiers, militaires, gendarmes et douaniers.
"Cette intervention a permis de neutraliser complètement le groupe et d'interpeller les individus impliqués après plusieurs échanges de tirs", affirme le texte, qui ne donne pas d'autre précision.
Une enquête judiciaire "est en cours pour identifier toutes les ramifications de cette affaire et établir les responsabilités", poursuit le communiqué.
Des habitants ont rapporté samedi matin à l'AFP que des tirs sont survenus dans la nuit de vendredi à samedi à Sonfonia, un quartier situé à une quinzaine de km du centre-ville de Conakry.
Ils ont indiqué qu'une mosquée en construction et au moins une maison ont été les cibles de ces tirs nocturnes ayant laissé, selon les mêmes sources, des impacts de balles sur les façades et l'intérieur des deux bâtiments, et des "traces de sang" dans le voisinage.
Cet incident survient à la veille de la présidentielle à laquelle se présente le chef de la junte Doumbouya, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter.
Les adversaires du général Doumbouya sont relativement inconnus, les principales figures de l'opposition ayant été exclues de la course.
La junte a restreint les libertés individuelles et interdit les manifestations depuis 2022. De nombreux opposants ont été arrêtés, jugés ou contraints à l'exil.
Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a connu une histoire complexe, avec des régimes militaires et autoritaires. Bien qu'elle soit riche en minerais, plus de la moitié de ses habitants vit sous le seuil de pauvreté, selon les chiffres de la Banque mondiale pour 2024.
Commentaires (9)
c'est tout simplement un haut gradé de l'armée qu'on a voulu arrêter sur la base de soupçons infondés. En bon militaire, il sait qu'il aura le même sort que le général Sadiba Koulibaly alors, il s'est dit que s'il faut mourir autant le faire avec honneur, en se défendant et donc il a refusé de se rendre, il y a eu bataille acharnée entre lui et les forces spéciales qui ont dû reculer. On l'a pas arrêté mais sa maison est actuellement encerclée . Il faut dire que le régime de Doumbia a basculé dans la paranoïa comme du temps de Sékou Touré. Au moindre soupçon seulement on t'arrête. Même le CEMGA le commandant Abdoulaye Keïta est actuellement sous résidence surveillée. Donc BERBERT, tu vois, je suis plus informé que ton AFP..
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