Pour répondre aux accusations de l’armée malienne suite à la découverte d’un charnier aux alentours du camp de Gossi, l’armée française avait dû dévoiler des images aériennes pour sa défense. Une démarche inédite ayant provoqué l’ire de l’Etat malien qui a crié à l’espionnage et à la violation de son espace aérien. Le 28 avril, le colonel Pascal Ianni, porte-parole du chef d'état-major des armées françaises, a apporté des précisions sur le sujet.
le colonel Pascal Ianni, porte-parole du chef d'état-major des armées françaises « Les forces françaises, qui sont déployées au Mali, le sont dans un cadre de stationnement de la force Serval qui date de mars 2013. Elle prévoit dans son article 5, une liberté de mouvement pour les forces françaises dans le cadre de leurs combats contre les groupes armées terroristes en appui des forces armées maliennes. Et en aucun moment, nous ne nous sommes rendus coupables de violations ou d’activités d’espionnage vis-à-vis des maliens », lance-t-il.
Il poursuit : « Je rappelle qu’une unité française occupait le camp de Gossi jusqu’au 19 avril (date du transfert au forces armées maliennes). Et que nous étions légitimes en faisant voler un drone pour la surveillance du poste ».
Selon le colonel, le contexte dans lequel s’est fait cette rétrocession invitait à la vigilance. « Je rappelle également que si nous avions fait voler ce drone les 20 et 21 avril, c’est parce que nous soupçonnions une attaque informationnelle. Heureusement que nous avons fait ça, car, ça nous a permis de déjouer une attaque informationnelle majeure contre les armées françaises. Si nous ne l’avions pas fait, nous aurions été accusés d’avoir commis un crime de guerre et nous n’aurions pas eu de preuves visuelles pour que montrer ces accusations étaient infondées. »
Auteur: Moustapha TOUMBOU
Publié le: Samedi 30 Avril 2022
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