Mode et tradition : la jeunesse guinéenne redonne vie au “léppi” et au “bazin riche”
Entre modernité et héritage culturel, une nouvelle génération de jeunes Guinéens fait renaître la fierté du vêtement traditionnel. Le léppi et le bazin riche, longtemps perçus comme des tenues réservées aux cérémonies ou aux anciens, deviennent aujourd’hui des symboles de style, d’identité et d’élégance africaine.
Un retour assumé à l’authenticité
Dans les rues de Conakry comme sur les réseaux sociaux, les jeunes affichent fièrement leurs tenues confectionnées dans les tissus locaux. Le léppi, autrefois simple pagne teinté artisanalement, est désormais revisité par les stylistes guinéens qui y intègrent coupes modernes, broderies fines et accessoires urbains.
Quant au bazin riche, importé mais profondément enraciné dans les traditions africaines, il connaît une véritable renaissance : couleurs éclatantes, finitions luxueuses et personnalisation sur mesure séduisent aussi bien les jeunes hommes que les femmes.
“Porter le léppi, c’est afficher nos racines avec fierté, tout en montrant qu’on peut être moderne et africain à la fois”, explique Mariam Bah, créatrice de mode à Kipé.
Les créateurs guinéens à l’avant-garde
De nouvelles marques locales, souvent portées par des jeunes stylistes formés sur le tas ou à l’étranger, contribuent à faire du textile traditionnel un véritable outil d’expression culturelle.
Des noms comme Wayna, Zalin Style, ou encore Maison Guinée Chic, séduisent une clientèle jeune et connectée, qui revendique une mode consciente, fière et africaine.
Ces créateurs participent aussi à la revalorisation de l’artisanat guinéen — teinturiers, brodeurs, couturières — en prônant le “consommer local” dans le domaine vestimentaire.
Le poids symbolique du tissu
Au-delà de la mode, le léppi et le bazin riche racontent une histoire.
Chaque couleur, chaque motif, chaque couture porte une charge symbolique : celle de la dignité, de la beauté, mais aussi du lien communautaire.
Dans les mariages, les cérémonies ou même les événements professionnels, ces tissus redeviennent le signe d’une identité culturelle réaffirmée.
“Nos vêtements sont un langage. Ils disent qui nous sommes, d’où nous venons, et ce que nous voulons transmettre”, confie un jeune styliste de Matoto.
Quand la tradition devient tendance
Aujourd’hui, le léppi et le bazin ne sont plus confinés aux cérémonies traditionnelles.
Les jeunes les portent fièrement dans les bureaux, les soirées, et jusque sur les podiums des défilés à Conakry ou à Paris.
Les influenceurs guinéens jouent un rôle central dans cette démocratisation, en exhibant sur Instagram ou TikTok des tenues stylisées aux couleurs du pays.
Cette dynamique montre que la culture guinéenne s’adapte et se réinvente, sans renier son essence.
Vers une industrie textile identitaire
Si cette renaissance culturelle se poursuit, la Guinée pourrait développer une véritable industrie de la mode locale, génératrice d’emplois et d’opportunités.
Le défi reste l’accès aux matières premières, à la formation professionnelle et à la visibilité internationale.
Mais une chose est sûre : la jeunesse guinéenne a choisi de redonner au tissu traditionnel la place qu’il mérite — celle d’un symbole de dignité et de fierté nationale.
Commentaires (12)
parlez nous de la jeunesse sénégalaise tres mal en point...ngéne nane gnou aye léppi🙂
C’est le pays qui va mal.Il faut changer de paradigmes en fonction des hommes choisis aux postes clés .
Seneweb est dans le Sabotage. Ces gens ne sont Sérieux
Sayata yétu !
Tout cela vous le devez au NON de SEKOU TOURE à la France, cette fierté, cette dignité. VOUS CONTROLEZ VOTRE MONNAIE DONC VOTRE ECONOMIE.
Machalla! J’adore les peuls , ils ont toujours étaient sereins et fier de leur culture! Le l’épi est tissu connu au delà des frontières sénégalaises.
Félicitations c'est la mode au Sénégal ,au Nigeria et partout dans le monde.
Bravo a la jeunesse Guinéenne
Le bonnet multicolore appelé kouto est généralement porté par les vieux
Le seul problème est qu'il manque des mains d'oeuvre dans ce métier. Aujourd'hui le leppi et pouto sont chers et, c'est devenu luxe pour nous jeune.
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Bof. Yeena niaakk foo leen placer fierté ak dignité.
L'habit ne fait pas le moine, de toute façon.
Soo leen paree ngueen taal seen smartphone, ngueen exclusivement en arabe, ou en latin.
Faire cas de peu de chose. Fierté de pacotille doongou.
Ngueen prier en arabe ou latin, pourquoi ne seriez-vous pas fiers de prier en langue "traditionnelle " ou de communiquer avec le tambour ? Très sélectifs. Il faut créer lou am solo. C'est mieux.
C'est beau. Na raap ak diam.
C'est très beau en effet. Nou niouy wakhee amine ( amen) ci wolof wala ci mandingue ou peul ? C'est pour mieux marquer la fierté, la dignité "africaine", locale.
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