Présidentielle au Cameroun : Samuel Eto’o et Joseph Antoine Bell roulent pour Paul Biya
À un peu plus d’un mois de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre au Cameroun, le chef de l’État Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans, a lancé la machine électorale de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Une note officielle publiée début août a rendu publique la composition de la Commission nationale de campagne, chargée de piloter la mobilisation sur l’ensemble du territoire.
Si la structure centrale n’a guère surpris, ce sont ses déclinaisons locales qui ont révélé des choix inattendus. Comme le relève Jeune Afrique, l’icône du football Samuel Eto’o, aujourd’hui président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), figure parmi les soutiens du président sortant. Le média panafricain indique que « selon un document officiel que Jeune Afrique a consulté, son nom apparaît comme vice-président de l’équipe de campagne du chef de l’État à Ngambé (Littoral), son village natal ». Ce n’est pas la première fois que l’ancien attaquant apporte un appui public à Paul Biya.
L’engagement d’anciens footballeurs ne s’arrête pas là. Toujours à Ngambé, Joseph-Antoine Bell, ex-gardien des Lions indomptables et consultant reconnu, s’est également joint à l’équipe locale. Déjà en décembre 2019, il avait publiquement soutenu la politique gouvernementale en valorisant « le code des pouvoirs régionaux et locaux, qu’il présentait comme une étape dans la décentralisation, y voyant un gage d’équilibre et de légitimité historique », rapporte Jeune Afrique.
Au-delà des personnalités sportives, la campagne s’appuie sur une contribution financière imposée à chaque responsable politique, administratif ou économique. Selon les documents internes du RDPC consultés par Jeune Afrique, un barème précis encadre ces apports. Les vice-présidents de l’Assemblée nationale doivent ainsi verser 2 millions de FCFA. Les secrétaires au bureau du Sénat ou du Conseil régional sont fixés à 1 million de FCFA, tandis que sénateurs et députés s’acquittent chacun de 500 000 FCFA.
Les élus locaux ne sont pas épargnés. Les maires doivent contribuer à hauteur de 500 000 FCFA, leurs adjoints de 100 000 FCFA, et les conseillers municipaux de 10 000 FCFA seulement. Les conseillers régionaux, eux, sont appelés à débourser 50 000 FCFA. Quant aux membres du gouvernement, leur participation atteint 2 millions de FCFA. Les anciens ministres et secrétaires généraux sont alignés à 1 million, tandis que les directeurs et sous-directeurs d’administration centrale doivent respectivement s’acquitter de 500 000 et 150 000 FCFA.
Commentaires (19)
C'est vrai que l'opération chirurgicale la plus difficile à effectuer en Afrique, c'est séparer un Président de son fauteuil !!
Et après ça, on voudrait que les pays d'Afrique soient considéré dans le monde. Heureusement que le Sénégal s'est toujours démarqué en terme de Démocratie.
Personne ne leur demande de faire de la politique mais ils pouvaient s’abstenir de supporter ce vieillard ridicule qui ridiculise le Cameroun.
Si demain le pouvoir change, ils n’auront aucune honte à supporter les nouvelles autorités
Les camerounais sont des grandes gueules mais ils n’ont de leçon à donner à personne
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.