Le ministre de l’Administration Territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, a vigoureusement réagi à la déclaration du candidat Issa Tchiroma Bakary, qui s’est auto-proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Dans un communiqué rendu public ce mardi à Yaoundé, le MINAT qualifie cet acte d’« imposture » et de « comportement irresponsable », dénonçant une tentative délibérée de perturber le processus électoral en cours.Selon le communiqué, Issa Tchiroma Bakary aurait enregistré et diffusé un message depuis son domicile le 13 octobre, dans lequel il s’attribue la victoire, en violation des textes qui encadrent le processus électoral. « Ce candidat aux abois, incapable de se faire représenter dans la moitié des bureaux de vote du pays, cherche à troubler le processus électoral qui se déroule normalement », indique le MINAT.

Le ministère affirme détenir des informations sur un plan « diabolique » mis en œuvre par le candidat, en complicité avec des « officines occultes locales et étrangères », visant à proclamer des résultats parallèles au mépris des instances compétentes. Le ministre rappelle avoir déjà alerté l’opinion publique, dès le 10 octobre, sur les intentions d’un candidat souhaitant clore sa campagne dans sa région natale pour ensuite s’autoproclamer vainqueur.

Paul Atanga Nji assure la communauté nationale et internationale que le processus électoral suivra son cours jusqu’à son terme, conformément à la loi. « La composition de la Commission Nationale de Recensement Général des Votes sera incessamment constatée par le Conseil électoral d’ELECAM, et le Conseil Constitutionnel demeure la seule instance habilitée à proclamer les résultats de l’élection présidentielle », précise le communiqué.Le ministre souligne par ailleurs que 5 575 observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités et déployés à travers les dix régions du pays.

Selon leurs rapports, le scrutin s’est déroulé sans incident majeur, et les irrégularités constatées ne remettent pas en cause la sincérité du vote.Tout en réaffirmant la détermination du gouvernement à maintenir l’ordre public et à protéger les personnes et les biens, le communiqué cite les « Très Hautes Directives » du président Paul Biya, rappelant la fameuse mise en garde du chef de l’État : « Il ne faut pas jouer avec le Cameroun. »