La tension monte à Conakry après la publication, par la Cour suprême, de la liste définitive des candidats autorisés à participer à la présidentielle de décembre 2025.

Près d’une trentaine de candidatures ont été rejetées, suscitant colère et incompréhension parmi les prétendants écartés des joutes.

Plusieurs candidats recalés ont décidé de saisir la justice pour contester la décision de la Cour suprême, qu’ils jugent injuste et arbitraire.

Selon eux, la procédure manque de transparence et cache une manœuvre politique destinée à écarter certains adversaires gênants du processus électoral.

“Nous ne sommes pas en face d’un contrôle administratif, mais d’une élimination ciblée. Le peuple doit savoir que la compétition n’est pas équitable”, a déclaré l’un des candidats exclus.

La Cour suprême justifie ces rejets par des irrégularités dans les dossiers : absence de certaines pièces, non-respect de critères d’éligibilité, ou défauts de parrainage.

Mais pour les intéressés, ces arguments ne tiennent pas, car la majorité affirme avoir déposé des dossiers complets et conformes à la loi électorale.

Certains dénoncent également une sélectivité politique dans l’application des critères.

Un contexte politique tendu

Ce nouvel épisode intervient dans un climat pré-électoral déjà tendu.

Les débats autour de la candidature du général Mamadi Doumbouya, actuel chef de la transition, divisent la scène politique.

Pendant que le camp du pouvoir appelle à “respecter les institutions”, l’opposition crie à la manipulation du processus électoral.

Plusieurs organisations de la société civile appellent au calme et au dialogue, craignant une escalade politique à quelques semaines du lancement officiel de la campagne.

Le rejet de nombreuses candidatures et la colère des recalés annoncent une période électorale sous tension en Guinée.

Entre accusations politiques et défense juridique, la crédibilité du processus électoral est désormais au cœur du débat national.