[Billet] Quand le ballon recolle les morceaux...
Au Sénégal, il y a des choses rares : un bus qui arrive à l’heure, un politicien qui tient parole… et une nation vraiment unie. Heureusement, les Lions de la Téranga savent offrir ce miracle-là en 90 minutes chrono. Hier à Kinshasa, ils ont réussi là où les prêches des religieux, dialogues et assises échouent depuis 60 ans : faire battre 18 millions de cœurs au même rythme.
Pendant que nos politiciens se chamaillaient comme des élèves de primaire autour d’un ballon crevé, les Lions ont rappelé à tout le monde que, oui, l’unité nationale existe. Du moins… tant qu’il y a un match. Après, chacun retourne dans son camp : opposition, pouvoir, ou groupe WhatsApp de tontine.
Et puis il y a eu le fameux coup de fil présidentiel. Certains y ont vu un geste patriotique, d’autres un coup de com. Mais franchement, si appeler l’équipe peut rapporter une victoire, pourquoi ne pas lui passer un appel illimité ? Les opérateurs de communication devraient même lancer un forfait spécial : « Coup de fil patriotique – illimité vers Aliou Cissé ».
Au fond, le football, c’est la seule table de dialogue qui marche chez nous. Pas besoin d’assises nationales, pas de commissions, pas de conclaves interminables : un ballon, onze gaïndés et hop, toute une nation chante l’hymne comme si on venait d’augmenter le prix du carburant à zéro franc.
Tant que les Lions rugissent, le Sénégal respire. Dès qu’ils se taisent… on retombe dans le vacarme habituel : politiciens en guerre de micro et influenceurs en guerre de filtres.
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