Dr Alioune Ibnou Abou Talib Diouf imprime un nouveau souffle à l’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP) (Par Dr Abdou Kader Dione)
La nomination du Dr Alioune Ibnou Abou Talib Diouf à la tête de l’Agence Sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP) marque un tournant décisif pour le secteur pharmaceutique national. À travers cette désignation, les plus hautes autorités de l’État – le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier Ministre Ousmane Sonko et le Ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy – expriment leur volonté d’asseoir une régulation forte, transparente et conforme aux standards internationaux.
Cette décision, saluée par les professionnels du secteur, incarne une reconnaissance des compétences, de l’engagement et de la vision du Dr Diouf. À peine un an après sa prise de fonction, les résultats parlent d’eux-mêmes : l’ARP se transforme en une institution moderne, performante et influente à l’échelle africaine.
Une Agence modernisée et performante
Sous l’impulsion du Dr Diouf, l’ARP a renforcé ses fonctions réglementaires en atteignant le Niveau de Maturité 3 (NM3) de l’OMS pour la régulation des médicaments. Ce statut, détenu par très peu de pays africains, témoigne de la crédibilité et de l’efficacité de l’agence sénégalaise. Une dynamique d’extension vers les vaccins, dispositifs médicaux et produits de santé traditionnels est en cours, dans une logique d’intégration globale et de sécurité sanitaire.
Par ailleurs, le système de lutte contre le trafic illicite de médicaments a été significativement renforcé. Entre 2024 et 2025, l’ARP a saisi plus de 4 milliards FCFA de médicaments contrefaits, procédé à 225 arrestations et 68 déferrements. Ces résultats illustrent la détermination de l’agence à protéger les populations contre les dangers des faux médicaments.
Un leadership continental assumé
Le rayonnement de l’ARP dépasse désormais les frontières nationales. En septembre 2025, Dr Diouf a été élu Président du Comité Africain des Vigilances et de la Surveillance des Médicaments, sous l’égide de l’Union Africaine et de l’AUDA-NEPAD. Le Sénégal siège également au Comité directeur du programme AU-3S, participe activement au réseau AfriVigilance, et a entamé un processus de pré-adhésion au PIC/S, synonyme d’excellence en inspection pharmaceutique.
Souveraineté pharmaceutique : un chantier prioritaire
L’un des piliers de l’action du DG de l’ARP demeure la souveraineté pharmaceutique nationale. Conscient des fragilités révélées par la pandémie de COVID-19, Dr Diouf défend une stratégie ambitieuse visant à porter la production locale à 30 % d’ici 2030. La mise en œuvre du mécanisme de corrélation pharmaceutique, alignant les importations sur les capacités nationales de production, constitue une innovation majeure pour stimuler l’investissement industriel et sécuriser l’approvisionnement du pays.
Digitalisation et transparence : une gouvernance exemplaire
L’ARP a lancé plusieurs projets de modernisation :
. Portail numérique de gestion des AMM et agréments
. Système national de traçabilité pharmaceutique
. Tableau de bord de performance institutionnelle
. Modernisation du Laboratoire national de contrôle qualité
En parallèle, une réforme de la gestion des ressources humaines et une transparence accrue des procédures administratives incarnent une volonté claire : bâtir une administration efficace, intègre et orientée résultats.
Mobilisation citoyenne et engagement professionnel
L’ARP ne travaille pas seule. Sous le leadership du Dr Diouf, elle s’est ouverte à la société civile, aux professionnels de santé et au monde académique. La randonnée nationale contre le trafic de médicaments, organisée avec la SEN-PNA, l’Ordre des Pharmaciens et les universités, a rassemblé plusieurs milliers de participants, témoignant d’un large soutien citoyen et sectoriel.
Une vision claire pour l’avenir
« La régulation pharmaceutique n’est pas seulement un acte technique. C’est un levier de souveraineté, de santé publique et de développement économique », affirme Dr Diouf. Son ambition est de faire de l’ARP un modèle africain de régulation intégrée, en phase avec les normes de l’OMS et de l’Agence Africaine du Médicament (AMA), tout en soutenant la production locale et la sécurité sanitaire.
Bilan 2024–2025 : Une action structurée autour de six axes stratégiques
Axe stratégique | Réalisations majeures |
Gouvernance et performance | Maintien du Niveau de Maturité 3 (OMS), réforme des procédures internes |
Lutte contre le trafic | Saisies de 4 milliards FCFA, 225 arrestations, 68 déferrements |
Leadership continental | Présidence du Comité africain de vigilance (UA-NEPAD), adhésions stratégiques |
Souveraineté pharmaceutique | Corrélation pharmaceutique, appui à la production locale |
Innovation et digitalisation | Portail e-AMM, traçabilité, modernisation du laboratoire |
Engagement citoyen | Randonnée nationale, dialogue avec les professionnels de santé |
Un appel à l’unité du secteur
Pharmaciens d’officine, grossistes, répartiteurs, industriels, étudiants, syndicats, société civile, l’Union des Jeunes Pharmaciens et la SOSEAB, unissons-nous pour relever ensemble les défis du secteur pharmaceutique. Les réformes en cours ne porteront leurs fruits que si elles s’accompagnent d’une adhésion collective, d’un engagement partagé et d’un dialogue permanent.
Partageons nos expériences, mutualisons nos compétences, construisons ensemble un avenir sanitaire durable et souverain pour le Sénégal.
Docteur ABDOU KADER DIONE
PHARMACIEN-MBA
PHARMACIEN TITULAIRE DE LA PHARMACIE GRAND BALLA NGUEKOKH
Commentaires (3)
Bravo Dr Kader pour cette belle et remarquable contribution.
Dr Alioune Ibn Abou Talib Diouf et toute l'équipe de l'Arp sont
entrain de faire un travail d'un professionnalisme et d'une compétence
salué par toute la corporation. Ensembles accompagnons les pour
le meilleur du secteur pharmaceutique
🤣😂🤣 Mauvaise propagande.
Demain fera jour
Il convient de rappeler, pour l’honnêteté du débat, que l’obtention du Niveau de Maturité 3 de l’OMS n’est pas le fait de la direction actuelle. Ce résultat est avant tout l’aboutissement d’un long processus initié et conduit méthodiquement par l’ancienne Directrice générale, Dr Oumy Ndaw, et son équipe, qui ont posé les bases techniques, administratives et organisationnelles nécessaires à cette reconnaissance.
S’approprier aujourd’hui ce travail collectif pour en faire un mérite personnel relève d’une réécriture opportuniste de l’histoire.
Par ailleurs, si l’on veut véritablement parler de performance et de transparence, alors la même rigueur devrait s’appliquer à la gestion actuelle, qui suscite de nombreuses interrogations en interne de l'Arp et dans le secteur. Peut-être serait-il temps d’envisager un audit indépendant afin que la lumière soit faite sur la gouvernance en cours, au lieu de capitaliser sur les acquis d’autrui, cest le cas sur la saisie des medicaments qui est pour l'essentiel l'oeuvre de la gendarmerie et des douaniers.
Franchement !!!
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