El Hadj NDiaye, le champion qui a rendu au Sénégal sa voix et au peuple sa fierté (Tribune de Bernard CHAUSSEGROS)
Ancien Président d’Euromédia France
Expert-judiciaire à la Cour d’Appel de Paris et de Gombe (RDC) Membre du CESER Région Sud
Commandeur de l’Ordre du Mérite au Sénégal Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier de l’Ordre du Mérite Officier des Arts et Lettres Chevalier de l’Ordre de la Pléiade
Il existe des nations que l’on croit fragiles et qui, soudain, trouvent en un homme le symbole de leur vitalité. Le Sénégal, pays d’artisans, de penseurs et d’esprits libres, a ceci de particulier : il a toujours avancé grâce à des individus qui refusaient le renoncement. Parmi eux, El Hadj N’Diaye, fondateur de 2STV, demeure un monument. Un pionnier. Un champion.
Et surtout, un homme qui a donné au Sénégal quelque chose de plus rare encore que la modernité : une voix forte dans un monde qui n’écoute plus les nations africaines.
Quand je l’ai rencontré en 2002, au moment de la reprise de la SFP, je n’ai pas seulement vu un entrepreneur. J’ai vu un homme habité. Son projet semblait démesuré : créer la première grande chaîne de télévision culturelle privée du Sénégal, diffusée via le satellite Eutelsat et couvrant l’Afrique, l’Europe et la diaspora, dans un paysage médiatique alors verrouillé, où l’audace relevait presque du délit.
Il m’a dit un jour une phrase qui le résume parfaitement :
« Ce qui manque à l’Afrique, ce n’est pas la force : c’est la décision. »
Et lui, il avait décidé.
A cette époque, il avait un bureau au plus près de l’écosystème qui régnait sur l’audiovisuel français de l’époque, il côtoyait ainsi les Patrick Sébastien, Christophe Dechavanne, Jean-Pierre Foucault. Il s’imprégnait de cette dimension tout en ayant la certitude qu’il devait réinventer le modèle et l’adapter à la sauce « africaine »..Un grand homme du média et de la communication était sur la rampe de lancement.
On dit souvent que la culture est un luxe. Non. La culture est un pouvoir.
La culture est une frontière, une armée, un drapeau. El Hadj N’Diaye l’a compris avant tout le monde.
2STV n’a pas été une chaîne parmi d’autres. Elle est devenue un pont entre le Sénégal et sa diaspora, un fil tendu entre le pays et ses enfants dispersés, une scène où les artistes, les conteurs, les musiciens, les intellectuels ont enfin pu parler au monde sans filtre, sans traducteurs, sans autorisation préalable.
Il a exporté la culture sénégalaise comme d’autres exportent le pétrole ou les minerais — avec détermination, avec fierté, avec la conviction absolue que le patrimoine d’un peuple vaut plus que toutes les matières premières.
À New York, à Paris, à Montréal ou à Milan, il n’existe pas un Sénégalais qui ne connaisse son nom. Il est l’homme qui a prouvé que le Sénégal n’est pas un petit pays : c’est un grand peuple.
Il répète souvent :
« Un peuple qui perd sa culture perd son futur. »
Et c’est pourquoi son combat n’a jamais été simplement médiatique. Il est politique, au sens le plus noble : il concerne le destin d’une nation.
Alors que le pays traverse une période troublée, marquée par la confusion politique, les déclarations contradictoires et l’incertitude institutionnelle, les Sénégalais cherchent un repère.
Un homme stable. Un homme libre.
Un homme qui n’a pas construit sa notoriété dans l’agitation du moment mais dans le travail, la création, la persévérance.
C’est ici que la stature d’El Hadj N’Diaye devient essentielle.
Dans un contexte où certains responsables semblent jouer avec les destinées du pays, multipliant les ambiguïtés, il incarne une vérité simple : le Sénégal ne sera sauvé ni par les slogans, ni par les discours, mais par les bâtisseurs.
Il n’a jamais trempé dans la politique politicienne. Il n’a jamais cherché une rente d’influence.
Il n’a jamais mis un genou à terre pour plaire.
C’est précisément ce qui fait de lui, aujourd’hui, un acteur central de la société civile. On le dit respecté : c’est vrai.
On le dit écouté : c’est vrai. Mais surtout, il est crédible. Il m’a dit récemment :
« L’Afrique doit sortir du syndrôme de l’attente. Personne ne viendra nous sauver. C’est à nous d’imposer notre place. »
Dans un moment où le pays cherche ses repères, cette voix compte. Cette voix rassure. Cette voix rassemble.
Le Sénégal n’a pas besoin de stars éphémères.
Il n’a pas besoin de grandes phrases sans lendemain.
Il n’a pas besoin de héros fabriqués dans les controverses médiatiques.
Il lui faut des champions nationaux, ces personnalités d'exception qui, par leur travail et leur intégrité, portent le drapeau dans un monde indifférent.
El Hadj N’Diaye est de ceux-là.
Et il est temps de le dire avec force.
Il appartient à cette génération de bâtisseurs africains qui refusent l’assistanat, qui rejettent la victimisation, qui ne demandent rien à personne mais exigent de leur pays d’être à la hauteur de ses promesses.
« La France a eu ses Malraux, le Sénégal a ses N’Diaye. »
Cette phrase résume tout : son rôle n’a jamais été de commenter, mais d’incarner.
Son parcours est aussi une leçon adressée aux jeunes :
le succès n’est pas un miracle, c’est une discipline. Il ne promet pas que tout est facile. Il dit au contraire :
« Le travail n’humilie jamais. Ce qui humilie, c’est de renoncer. »
Dans un pays où une partie de la jeunesse, abandonnée ou trompée, croit que l’espoir se trouve dans l’exil ou la colère, l’exemple d’El Hadj N’Diaye est un antidote puissant.
Il a ouvert son pays au monde.
Il a unifié les Sénégalais dans leur diversité.
Il a protégé leur culture quand d’autres la diluaient.
Il a maintenu un cap quand tant d'autres cédaient aux modes politiques.
C’est pourquoi, aujourd’hui, au cœur de l'incertitude, son rôle dans la société civile s’impose avec évidence.
Il est une boussole.
Une figure stable.
Un homme capable de rassembler là où d’autres divisent.
Les grandes nations sont celles qui savent reconnaître leurs géants de leur vivant.
Le Sénégal a la chance d’avoir El Hadj N’Diaye: un créateur, un patriote, un champion. Il a porté la culture sénégalaise au sommet lorsqu’elle était ignorée.
Il a renforcé la cohésion nationale quand d’autres la fragilisaient.
Et aujourd’hui, il incarne ce dont le pays a le plus besoin : de la clarté, de la solidité, de l’excellence.
Il n’est pas seulement un homme de médias : il est une institution.
Il est un repère.
Il est une force de stabilité dans un pays qui en manque.
Et, plus que tout, il est la preuve éclatante qu’un Sénégalais peut changer le destin de son pays sans attendre l’autorisation de personne.
Bernard Chaussegros 06 87 73 12 00
Président
Expert-Comptable diplômé Ingénieur-Économiste CNAM
Expert près la Cour d’Appel de Paris et les Cours Administratives d’Appel de Paris et Versailles et du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa (RDC) Médiateur
Membre du Comité Français de l’Arbitrage
Commentaires (18)
Désolé mais un seul passage a montré son appartenance c'est l'ancien système quand il dit:, les Sénégalais cherchent un repère.
Un homme stable. Un homme libre.
Un homme qui n’a pas construit sa notoriété dans l’agitation du moment mais dans le travail, la création, la persévérance
NO COMMENT
Je ne savais pas qu'il existe des Guëweuls Blanc
saway Du Gueweulou boul ma ray waay
Et ? 😀
@Du Gueweulou............................tu as raison, il a fait fort le cousin, lui c'est la crème des suceurs./.....Il a ouvert son pays au monde........................je suis dans le coma !!
Haa haaa on a maintenant des toubabes sambay bayane les gens du système sont decouragés haa haaa haaaa L argent facile se fait rare
Monsieur les Sénégalais sont éveillés maintenant ne te fatigue pas. Haaa quelle blague
Très drôle
Loool ! Mais on se fout de qui ?
El Hadj Ndiaye foumou todj à part keuram ?
Un Homme qui montrait des programmes de danse sur sa chaine tele pendant que les rues de dakar s'etaient transformée en champs de batailleen 2023 lorsque macky tuait la jeunesse 👎🏾👎🏾👎🏾
Le numéro c'est pour un wave je présume, nga yobou Ngeweul !
Lool, un homme qui est là depuis Senghor. En 2025, des jeunes espèrent avoir les même booster que ce Tonton a eu il y a 50 ans. Mais non, ils préfèrent laisser faire des lobby étrangers. C'est la plus belle preuve de leur déconnexion avec l'Afrique de demain. Tonton, il faut partir à la retraite et/ou continuer d'aider tes enfants à fructifier ton leg. Depuis la fin du poste de PCA de TDS, le Tonton fait beaucoup de sorties...Bon courage !
Bernard Pétegros kaye, mort de rire.
THIAY ADOUNA! Gewalou toubab Adouna gassi
Maintenant le petit blanc veux tout nous prendre
El Hadj doit limiter ses ambitions pour des raisons évident qui font du Sénégal un pays d'exceptions sur le continent. Derrière les costumes et la popularité de 2Stv qui porte son nom, il est un homme en valeur intrinsèque quelqu'un qui n'est pas amène de pouvoir jouer les premiers rangs en politique. Ceux qui sont de son âge savent qu'il a passé la grande majorité de son existence derrière les pupitres de ses amplificateurs dans les studios à assurer une bonne sonorité musicale et à confectionner des cassettes de chanteurs dans le divertissement pendant que les autres de son âge étaient dans les bancs d’écoles de collèges et d’universités. Il ne faut pas rabaisser la politique sénégalaise dans ce qu’elle a de plus essentielle c’est à dire: Ceux de nos enfants qui sont les premiers dans leurs classes à travers des sélection d'examens pour des diplômes, des concours pour joindre les grandes écoles de l'administration civiles et militaires, ces enfants seront demain ceux qui vont nous diriger dans l'armée, l'administration et en politique par l'intermédiaire des cadres du parti de leurs choix. Il faut à tout prix préserver cet heritage de nos aînées qui nous a valu la stabilité et qui nous différencie des autres pays du continent.
fr.allafrica.com/stories/200203070461.html
Sénégal: El Hadji Ndiaye de Studio 2000 et son frère déballent leur vie devant le juge
7 Mars 2002. Le Soleil
C'est toujours triste de voir les membres d'une même famille en arriver à régler leur contentieux au tribunal. El Hadji Ndiaye, le célèbre propriétaire du Studio 2000, a finalement jugé utile de traîner son propre frère devant le juge des flagrants délits pour les délits de menaces de mort verbales, abattage d'arbres et dénonciation calomnieuse. Cela n'a pas empêché le procureur de la République de tancer vertement les membres de la famille Ndiaye qui étaient presque tous au tribunal qui pour répondre à la barre qui pour être interrogé. Comme dans un roman, les frères El Hadji et Seydou Ndiaye ont étalé toute leur vie devant le juge et le public pendant quatre heures d'horloge. Cela n'a pas plu au procureur : " une querelle de famille se règle en famille. Vous ne deviez même pas venir au tribunal déballer de votre naissance à aujourd'hui ce qui vous unissait. C'est vraiment honteux ", a regretté le représentant du parquet.
La maison laissée par leur père est l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. La mort de leur mère en septembre 2001 aggrave les relations. Seydou, qui était en Suisse, tenait à ce que sa mère soit enterrée à leur village Woudourou ( à plus de700 kilomètres de Dakar), conformément à ce qu'elle lui aurait dit. El Hadji, décidé une première fois à inhumer leur mère à Yoff, rejoint son frère sur son voeu. Mais, on ne pourra pas l'attendre pour les funérailles, étant donné qu'il était impossible de conserver davantage le corps.
...
N'importe quoi en bonimensonge d'énormes flatterie en Cash sur commande. Un individu inconnu sorti de nulle part. Il a été là uniquement pour lui, ses intérêts Rek, le Sénégal pas son dada, le copain de Macky Sall. Il ne mérite plus d'ailleurs son poste PCA du truc machin de communication que Macky lui avait taillé sur mesure
Monsieur vous dites vrai. Malheureusement, le Sénégal actuel adule les nullards et les imposteurs. Respect à El Hadji Ndiaye et tous les grands hommes du pays qui se battent dans l'ombre et font rayonner le pays loin du vacarme.
Post " vérité", Désolé, ne lui donnez pas un du grand honneur parmi les hommes qui ont lutté pour l'intérêt général de ce plan. Il n'est pas petit fils de Lat-Dior ou de Mamadou Dia. Quelqu'un l'a dit, Bopam Rek .
Maintenant même en France c'est difficile. Il faut venir chercher de nouveaux contrats et débouchés en Afrique.
Heureusement que nous avons appris la fable de la fontaine : "Le corbeau et le renard" 😀
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