Comme sur une piste de ski. Ça a dérapé lourdement cette semaine dans le Macky de la sobriété. Bass le proc’ s’est fait remarquer et on ignore quelle mouche l’a piqué pour qu’il se donne ainsi en spectacle. Une cour de récréation médiatique où il s’est livré à des révélations fracassantes. Avec, au menu, du Aïda Souka, la femme dont les bine-bine, thiouraye et autres parures valaient 47 milliards ! Bienvenue dans un monde d’impertinences où la proximité avec Sa Mackyesté, vous donne droit à tous les avantages, à des nominations aussi farfelues que l’arrivée du porte-parole du PR, dans le monde de la régulation des télécommunications. Vous allez comprendre…

Bass le proc’ marche sur les traces de Alioune, le proc’ de la «Criée» qui nous a laissés sur notre faim à propos des 700 milliards imaginaires reprochés au Petit Prince de chez nous. Les commissions rogatoires envoyées à l’étranger n’ont pas produit grand-chose : sa culpabilité n’a toujours pas été établie et il y a de fortes chances que le fils du vieux chauve soit «gracié» dans les jours qui viennent. Pour dire que la théâtralisation du dossier du mal bien acquis, par Alioune, continue de faire rire dans le Macky des accusations fantaisistes. 

Alors que le «mackyllage» des manœuvres se poursuit en coulisses, un autre, proc, aussi «spécial» que celui de la «Criée», ouvre un nouveau front qui rappelle les contes de fées. Une histoire assez loufoque, à l'intrigue mal ficelée, avec pour protagoniste, une porteuse de pagne et adepte du bling-bling : Aïda Souka, Aïda Baba si vous préférez! La femme qui valait 47 milliards, soupçonnée d’enrichissement illicite. Tay mou léér !

Oui, quand il s’agit de forcer le trait, les procureurs très «spécial» du Macky ne ménagent aucun effort. Des perquisitions menées dans un établissement bancaire de la place, auraient permis aux enquêteurs de la Section de recherches de Colobane, de dénicher pas moins de 47 milliards 675 millions supposés appartenir à Aïda Souka. Et il y a de quoi redouter une plaisanterie grossière de Bass le proc, après la farce de mauvais goût signée Alioune, au sujet des 700 milliards pour lesquels le Petit Prince de chez nous a été coffré. Permis d’en rire ! On cherche des sous... jusque sous le pagne de Aïda Souka.

Bass le proc’ a l’air ridicule. Le bras armé du pouvoir gagnerait en crédit s’il avait fait preuve de modestie en se gardant d’intervenir dans ce dossier et à ce stade de l’enquête. De quoi relever une violation flagrante du code de procédure pénale, qui suscite l’ire des magistrats de l’Ums. Des confrères ont eu raison à juste titre de rappeler l'article 267 du Code pénal qui traite de la violation du secret de l'instruction, lequel « interdit de publier tout acte de procédure criminelle correctionnel avant qu'il ait été lu en audience publique ».

Le monologue de Bass le proc’ est déplacé et ce sont ses collègues qui le disent. Passible d'une amende de 20000 à 50000 francs Cfa pour avoir divulgué les secrets de l’instruction. Mais puisque c’est Bass qui poursuit, impossible de le poursuivre. «Le Conseil supérieur de la magistrature doit arrêter les dérapages du parquet». L’avocat Mbaye Jacques Ndiaye a été on ne peut plus clair. Bass, basta ! 

Abou Abel va quitter la présidence et sa destination est connue : l’Artp. Mais son décret de nomination fait déjà grincer des dents, étant donné que l’instituteur qu'il est, devenu journaliste puis porte-parole de sa Mackyesté, n’aurait pas les  bagages intellectuels requis pour prétendre diriger le Collège des délégués de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes. Mamadou Sy Tounkara, en plein dans le mille!

L’animateur de l’émission «Senegaal ca kanam» est donc très en colère et c’est dans une correspondance adressée à Sa Mackyesté qu’il exprime sa surprise, son étonnement. Tounkara va saisir la Cour suprême pour demander l’annulation du décret de nomination de Abou Abel Thiam à l’ARTP. Notre journaliste et porte-plume du président, «n'a pas le niveau Bac+4 comme requis par les textes», écrit Tounkara dans sa lettre. Ah bon?

«L’ARTP (…) est fortement perturbée par une valse de directeurs généraux accusés de malversations. Les deux précédents ont tous été arrêtés et le dernier est encore en prison. Ce qui, bien évidemment, a impacté négativement sur l’image de l’organisation et le moral de son personnel», renchérit l’animateur de Senegaal ca kanam, qui n'est pas loin de dire que cette nomination est avant tout, une affaire de gros sous: mettez-vous en plein les poches, cumulez les fonctions, dites oui aux nominations, peu importe le profil !

Tounkara ne s'arrête pas en si bon chemin et met en cause Macky sobriété: «L’actuel directeur général que vous avez nommé, qui a échangé sa nationalité sénégalaise pour celle de l’Allemagne, est de votre parti politique. Si vous ajoutez un président du Collège des délégués qui ne connaît pas le métier et est aussi de votre parti politique, cela ne peut qu’être préjudiciable à l’ARTP». 100 commentaires ! Mais Abou Abel ne démissionnera pas et faut pas compter sur la cour suprême pour donner raison à celui qui demande à la Première Dame d'arrêter le xeesal...

On adore lire «Les lundis de Madiambal» même si les textes empestent le règlement de comptes ! Surtout le dernier billet qui tire sur Madické Niangoul, Samuel et le PDS au sujet d’une démission polémique.  En tout cas le canard de Yoff maintient sa version et soutient mordicus que Madické allait quitter le navire wadiste. Et le démenti de ce dernier en marge du Gamou, n'est pas pour décourager les sources du journal. De quoi se demander s’il y a eu manipulation, ou s’il le canard n’a pas été induit en erreur, exprès…Parce qu'il lui arrive rarement de se planter comme cette fois-ci. Vivement le prochain scoop de Madiambal !

Bonne semaine à tous !