Recul du déficit : symptôme d’une austérité sélective ou stratégie de soutenabilité ?
La Note de conjoncture du second trimestre 2025, publiée par la Direction de la prévision et des études économiques, met en lumière une amélioration sensible de la situation budgétaire. Le déficit s’est réduit à 583,8 milliards de francs CFA fin juin, contre 726,3 milliards un an plus tôt.
Cette évolution positive tient principalement à la progression des recettes fiscales, qui ont atteint 2 090,4 milliards. La dynamique a été alimentée par une meilleure collecte de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés, de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) intérieure appliquée au pétrole ainsi que de la taxe sur les activités financières. Ce redressement témoigne d’un effort accru pour élargir l’assiette et améliorer l’efficacité de la mobilisation des ressources domestiques.
Du côté des dépenses publiques, la hausse est restée contenue, à seulement 1,2 %, pour s’établir à 2 809,7 milliards. Ce résultat s’explique en grande partie par une contraction spectaculaire des investissements financés sur ressources internes, en recul de plus de 51 %. Cette orientation illustre une volonté de modération et une réallocation plus sélective des dépenses, privilégiant sans doute la soutenabilité à long terme sur l’expansion immédiate.
L’amélioration du déficit traduit ainsi un tournant vers une gestion budgétaire plus prudente, caractéristique du nouveau régime en place. Reste à savoir si cette discipline financière pourra s’accompagner d’une relance de l’investissement productif, condition essentielle pour transformer le redressement comptable en croissance durable et en créations d’emplois.
Commentaires (6)
Avec un etat INTEGRE, le pays est en voie de developpement FINALLY!
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