Le Sénégal a lancé, le 13 novembre 2025, l’élaboration de son premier Code de la Santé publique, une initiative inédite destinée à moderniser un cadre juridique sanitaire jugé obsolète et fragmenté. Piloté par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, avec l’appui technique et financier d’Amref Health Africa via l’Africa Health Collaborative, ce processus marque une étape décisive dans la gouvernance sanitaire nationale.

Un cadre juridique unifié et moderne

Jusqu’ici, la régulation du secteur reposait sur une mosaïque de textes dispersés, souvent hérités de contextes anciens et inadaptés aux réalités contemporaines. Le futur Code ambitionne d’unifier la régulation sanitaire, de clarifier les professions de santé et de renforcer la sécurité sanitaire. Il vise également à garantir un accès équitable aux soins et à offrir un cadre cohérent pour coordonner les politiques publiques.

Un premier draft législatif à Saly

Du 7 au 11 novembre 2025, un atelier organisé à Saly a réuni experts, juristes et professionnels de santé. Les travaux ont permis de produire un premier draft de la partie législative du Code, posant les bases d’une réforme structurante. Ce texte intègre des enjeux contemporains tels que la santé numérique, la recherche biomédicale et la préparation aux crises sanitaires, autant de domaines devenus incontournables après les expériences récentes de pandémies et d’émergences épidémiques.

Une réforme à portée durable

Au‑delà de l’aspect juridique, cette initiative représente un tournant stratégique pour le système de santé sénégalais. Elle offre un cadre structuré pour améliorer la qualité des services, renforcer la coopération entre acteurs publics et privés, et stimuler les partenariats internationaux. La prochaine étape consistera en un atelier national destiné à finaliser le projet avant sa soumission aux instances législatives, ouvrant la voie à une réforme durable et intégrée.

Vers une gouvernance sanitaire renforcée

En dotant le pays d’un Code de la Santé publique, le Sénégal affirme sa volonté de bâtir une gouvernance sanitaire moderne, capable de répondre aux défis du XXIᵉ siècle. Cette réforme, qualifiée de «première historique » par les autorités, illustre une l’ambition de faire de la santé un pilier de la souveraineté nationale et un levier de développement humain.