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Prévalence et mortalité des maladies vectorielles : la radioscopie d’un scientifique sénégalais

Auteur: B.SEYDI

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Prévalence et mortalité des maladies vectorielles : la radioscopie d’un scientifique sénégalais

L’épidémiologiste sénégalais, Cheikh Sokhna jette un regard critique sur la recrudescence des maladies infectieuses telles que les fièvres la Vallée du Rift et de celle Mbox. Le Directeur de Recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) avance les raisons de la prévalence de ces maladies au Sénégal.

« Plus on a beaucoup d’eau, plus on a tendance à avoir plus de moustiques. On avait l’habitude d’avoir ces cas de fièvres de la Vallée du Rift. Mais ce que nous avons remarqué cette année, c’est le nombre de décès que je trouve élevé », a relevé le scientifique.

Le taux de mortalité de 2025 au Sénégal est supérieur aux taux de mortalité observés auparavant. « D’après informations que j’ai reçues, cette mortalité peut s’expliquer par le fait que les patients arrivent tardivement au niveau des structures de prises », a notifié Cheikh Sokhna qui intervenait lors de la séance mensuelle bimodale de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS), le mercredi dernier.

D’une manière générale, le chercheur préconise la mise en place de laboratoires de proximité pour plus de célérité dans les diagnostics et par ricochet dans la prise en charge.

« C’est un peu compliqué d’avoir un seul centre de référence (l’Institut Pasteur) pour faire les diagnostics. Je pense que si on commence à avoir quelques centres, les délais de diagnostic vont être réduits, ce qui permettrait d’avoir moins de cas graves », a argumenté le scientifique qui a par ailleurs suggéré la mise en place de laboratoires ‘’point of care’’ (POC) pour faire des tests au chevet du patient.

Dans la foulée, il a fait savoir que des discussions sont engagées avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, précisément la direction des laboratoires et le Système de gestion intégrée de l’incident, dirigé par le docteur Boly Diop, pour intégrer ces laboratoires de proximité dans le processus de diagnostic. “Actuellement, nous sommes en discussion avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Je pense que d'ici la semaine prochaine, on aura le feu vert. Parce que nous avons les systèmes pour la détection, notamment des POC, qui sont de petits laboratoires pouvant faire des diagnostics, que nous avons utilisés pendant la pandémie de Covid, et entrer dans la riposte”, a expliqué Cheikh Sokhna qui a fait une communication sur le thème : « Paludisme et pathologies tropicales : détection, épidémiologie et lutte ».

Auteur: B.SEYDI
Publié le: Dimanche 02 Novembre 2025

Commentaires (1)

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    Kalluy jah il y a 13 heures

    Intéressant un article qui nous éloigne des faits divers

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    Xalass! il y a 10 heures

    Sujet sérieux, donc ne fera pas réagir beaucoup de sénégalais.

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