Les enfants victimes de violences ont besoin d’être pris en charge sur le plan psychosocial pour surmonter leur mal. Consciente de cela, la fédération Pencum Ndakaaru, en partenariat avec Child fund, a organisé hier un atelier de sensibilisation des auteurs qui œuvrent pour le respect des droits des enfants sur l’importance de ce genre de pratique. Mais c’est surtout l’Etat qui est appelé à prendre ses responsabilités
Que l’Etat prenne ses responsabilités pour la prise en charge psychosociale des enfants victimes de violences. L’appel a été lancé hier par les responsables de la fédération Pencum Ndakaaru qui se disent conscients qu’une nation ne peut se reconstruire sans l’implication de tous «ses fils». Et pour y parvenir, les gouvernements ont intérêt à préparer l’avenir des enfants, en respectant leurs droits. Car, le constat est général dans les pays africains, le droit des enfants est bafoué. Au Sénégal, le phénomène de la mendicité est récurent. En plus de cela, il y a la violence domestique, le trafic et les pires formes de travail des enfants. Toutefois, les filles semblent plus exposées que les garçons à tous les types de violences, d’exploitations et d’abus. Parmi ces formes de violences basées sur le genre, les plus alarmantes sont les mutilations génitales féminines, les mariages précoces, les violences, les inégalités et iniquités de genre. Ainsi, dans l’optique de mettre un terme à ce genre de fléau, la fédération Pencum Ndakaaru, en partenariat avec l’Ong Child fund Sénégal, a organisé hier un atelier de sensibilisation. Autour du thème : «Impact du genre et de la mendicité sur la santé mentale et le développement psychosocial chez les enfants au Sénégal», cette rencontre a réuni les acteurs qui gravitent autour du respect des droits des enfants.
Animé par le psychologue Serigne Mor Mbaye, l’objectif visé par cet atelier est d’attirer l’attention des autorités sur la gravité et les conséquences négatives sur les plans économique et sanitaire que peut avoir l’ampleur du phénomène si elles tardent à réagir. Et surtout de prendre des mesures idoines afin de faire reculer le phénomène. Le psychologue soutient que les parents et les autorités compétents ont tendance à sous-estimer le point de vue des enfants. Alors, poursuit-il, «chaque enfant développe un caractère spécifique qui l’aide à surmonter où à écouler certaines épreuves qu’il rencontre au courant de son enfance». Serigne Mor Mbaye estime qu’il ne suffit pas simplement de ratifier des conventions relatives à la protection des droits de l’enfant ou d’emprisonner les auteurs de viols ou de violences sur ces derniers. Pour lui, l’aspect le plus important consiste en prendre en charge physiologiquement les victimes afin de ne pas leur causer un traumatisme pouvant freiner leur épanouissement social. Aussi suggère-t-il «à l’Etat de renforcer la politique de la protection des droits des enfants en prenant en compte leur prise en charge psychosociale».
Selon le manager de Pencum Ndakaarou, il est inconcevable qu’un pays qui aspire à l’émergence, laisse en rade les droits des enfants. «Il urge que l’Etat définisse un plan stratégique pour garantir un avenir meilleur aux enfants quelle que soit la couche sociale», lance-t-il. Créée en 2011, la Fédération Pencum Ndakaaru regroupe parents et enfants des localités de Cambérène, Dalifort, Guédiawaye, Ouakam, Sébikotane et Yoff. Sa mission est d’assurer la prise en charge sociale et sanitaire de ses membres, à travers la fourniture de matériels pédagogiques.
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