Centenaire de l'École 1 de Matam : Un creuset d'excellence en quête de réhabilitation
Premier établissement scolaire de Matam, l’école Hamédine Bocar Kane (ex-École) a célébré, ce week-end, son centenaire avec faste. Créée en 1925 par le colon, cette école, qui a vu passer plusieurs générations de fils et filles de la localité, compte profiter de cet événement pour se régénérer.
Sous l’impulsion d’un comité de pilotage en relation avec les autorités scolaires et les parents d’élèves, l’ancien établissement construit durant l’ère coloniale a fêté ses cent ans d’existence. C'était en présence des autorités administratives, des élus territoriaux, des cadres anciens pensionnaires de l’école et de la communauté éducative.
« Cette célébration marque non seulement un siècle d’apprentissage, mais aussi l’engagement à aller de l’avant du personnel enseignant de l’établissement », a fait savoir le directeur de l’école, Nourou Alpha Ba.
Le parrain, docteur Mamadou Ndiadé, président de la Chambre de commerce de Matam et ancien pensionnaire de l’école, d’exprimer toute sa reconnaissance à l’établissement qui l’a forgé depuis le cours d’initiation (CI).
Se félicitant de la tenue de la cérémonie, l’adjointe au maire de Matam et le gouverneur adjoint chargé du développement ont salué l’engagement de la communauté éducative.
Un creuset d'excellence en quête de réhabilitation
L’École 1 a formé plusieurs générations d’hommes et de femmes avec de hautes distinctions. Parmi lesquels : le professeur Souleymane Niang, plusieurs ministres, des ambassadeurs et des cadres à haute responsabilité locale et nationale.
Selon le comité de pilotage, « l’école élémentaire fut un temple du savoir de par la qualité des enseignements-apprentissages fondés sur une bonne pédagogie et des compétences pratiques ».
Depuis juin 2021, l’École 1 porte le nom d'Hamédine Bocar Kane, qui fut son directeur dans les années 60. Sous son magistère, se souvient-on, l’école s’est distinguée par son management, son engagement et le dévouement qu’il vouait à l’éducation, à la formation et à la réussite des enfants.
Le directeur visionnaire avait réalisé au niveau de l’établissement des jardins pédagogiques, des unités de pisciculture, d’élevage, d’aviculture, un mini parc zoologique avec plusieurs espèces animales qui ont été des supports pour des apprentissages extra-muros.
La communauté éducative qui lui rendu hommage a magnifié sa vision à travers la mise en place de compétences pratiques rendant l'apprentissage plus motivant et interactif, et favorisant la compréhension de la nature.
Aujourd’hui, l’école qui accueille près de 600 élèves, avec 15 classes, a pris un sacré coup de vieillesse et brille par la vétusté de ses infrastructures fortement érodées. Le comité de pilotage dirigé par Ameth Guèye et le parrain de la cérémonie, Dr Ndiadé, tous deux anciens pensionnaires de l’école, se sont accordés avec les autorités de l’éducation sur l’état de délabrement très avancé de l’établissement scolaire. Ils ont relevé le décor triste et inquiétant de l’école avec des bâtiments défectueux, des salles de classe détériorées, un mur de clôture délabré en partie et un cadre environnemental non propice.
En réponse aux attentes affichées, l’IEF a annoncé que le ministère de l’Éducation a décidé de réhabiliter l'établissement. À cet égard, il est prévu de réfectionner sept salles de classe, l’ancien bâtiment, les allées piétonnes et les toilettes.
Un programme salué par les parents et les élèves qui disent accorder « un fécond espoir au magnifique projet qui vise à réhabiliter l’école en la rendant plus belle, plus accueillante et plus moderne ».
En retour, les potaches ont pris l’engagement d’apprendre avec joie et passion, de partager et d’aider les autres, de préparer un bel avenir pour eux et pour la communauté.
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