Planification familiale : Rumeurs, désengagement masculin et financements insuffisants freinent les progrès
Malgré les progrès enregistrés, le taux de prévalence contraceptive stagne au Sénégal, entravé par le manque de moyens, le retrait de partenaires financiers, le poids des rumeurs et la faible implication des hommes, qui compromettent l’accès des femmes à la planification familiale.La planification familiale demeure un enjeu majeur de santé publique au Sénégal.
Lors d’un forum organisé par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) en collaboration avec International Budget Partnerships (IBP), plusieurs obstacles ont été identifiés : stagnation du taux de prévalence contraceptive, besoins non satisfaits élevés, retrait de partenaires financiers et persistance de rumeurs décourageant l’utilisation des services.
La sage-femme Sina Diop, certifiée en santé mentale, a souligné que les méthodes les plus utilisées sont le dispositif intra-utérin (DIU) (71,4 % d’acceptabilité), les implants (68,3 %) et les injectables (50,4 %). « Ces solutions sont jugées fiables, mais leur adoption reste freinée par deux obstacles majeurs : le manque d’implication des hommes et la persistance de rumeurs », explique-t-elle. Selon elle, « beaucoup d’hommes refusent encore de s’engager dans la planification familiale, alors que c’est une affaire de couple. Quant aux rumeurs, elles font croire à tort que la contraception provoque le cancer, ce qui décourage certaines femmes ».
Une prévalence contraceptive qui stagne
Le Dr Ndeye Awa Diagne, cheffe de la division de la planification familiale au ministère de la Santé, partage ce constat : « Le taux de prévalence contraceptive stagne. Les besoins non satisfaits restent élevés, c’est-à-dire qu’il existe de nombreuses femmes qui souhaitent recourir à la planification familiale mais n’y accèdent pas, pour des raisons liées à l’accessibilité, au coût ou aux rumeurs. » Elle pointe également des défis liés à l’offre : disponibilité des services, accessibilité géographique, ruptures de produits et financement insuffisant. « La planification familiale a été fragilisée par le retrait de l’USAID, un partenaire qui soutient plusieurs programmes de santé. Ce retrait aura forcément un impact, mais nous travaillons à mutualiser les ressources existantes et à rechercher de nouveaux financements, auprès de l’État et d’autres partenaires », précise-t-elle.
Un enjeu de santé publique
Au-delà de la régulation des naissances, la planification familiale contribue à améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile en réduisant les grossesses à risque et la mortalité évitable. « Beaucoup de femmes veulent accéder à la planification familiale, et c’est notre rôle de leur faciliter ce service, gratuitement si possible, car les conséquences d’un manque de prise en charge sont lourdes pour elles comme pour la société », ajoute le Dr Diagne.Pour surmonter ces défis, les acteurs communautaires présents au forum ont appelé à renforcer la communication communautaire, à développer une éducation sexuelle adaptée et à impliquer davantage les hommes. « La planification familiale n’est pas seulement l’affaire de la femme, c’est celle du couple et de toute la société », ont-ils insisté.
Commentaires (3)
Le tord que vos enfants font aux autres vous en aurez la retribution entiere dans vos tombe. La religion est descendue chez les arabes , en langue arabe et nous ne sommes pas plus musulmans qu'eux, mais le laxisme et l'irresponsabilité des musulmans noirs n'existent pas chez les arabes. Un homme pauvres se permet d'epouser 3 à 4 femmes une vingtaine d'enfants et en toute irresponsabilité on les laisse trainer dans la nature commes des chevres sauvage, sans educations, ni soins de santé encore moins de nourriture.
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