De Dar es Salam à New York : La matrice panafricaine qui a forgé Zohran Mamdani, selon Abdoulaye Bathily
L’ascension de Zohran Mamdani jusqu’à la mairie de New York ne relève pas du hasard. Elle s’inscrit dans une trajectoire familiale imprégnée de luttes anticoloniales, de panafricanisme et d’internationalisme progressiste, dont Abdoulaye Bathily retrace les origines. L’élection de Zohran Mamdani à la tête de New York est le prolongement d’un héritage militant transcontinental.
Né en 1991 à Kampala, en Ouganda, le jeune maire a grandi au cœur des combats politiques que menaient ses parents sur les terrains africains, asiatiques et internationaux. « Son père, le politologue Mahmood Mamdani, avait trouvé refuge à Dar es Salam à la fin des années 1970 pour échapper au régime d’Idi Amin Dada. Aux côtés d’intellectuels exilés et de futurs dirigeants comme Yoweri Museveni et Paul Kagame, il prenait part à la réflexion sur l’avenir de l’Afrique et à la lutte contre l’apartheid », raconte Abdoulaye Bathily sur RFI.
À l’en croire, « cette sensibilité progressiste s’est transmise naturellement à Zohran, dont le second prénom, Kwame, fait écho au leader ghanéen Kwame Nkrumah. Son éducation a été renforcée par le parcours engagé de sa mère, la cinéaste Mira Naïr, connue pour ses œuvres sociales telles que Salaam Bombay »!
Installée entre Kampala, Dakar et New York, la famille Mamdani a baigné dans le militantisme international. Des visites à l’île de Gorée aux engagements pour la Palestine, Zohran a été exposé très tôt aux combats identitaires et politiques qui façonnent aujourd’hui son action publique. Devenu citoyen américain en 2018, il a conservé sa nationalité ougandaise par fidélité à ses origines africaines. Selon ses proches, cette double appartenance nourrit son positionnement politique, marqué par une vision universaliste des luttes contre les injustices.
« Aujourd’hui encore, Mahmood Mamdani reste un intellectuel influent, présent sur les réseaux panafricains. Bien que ses idées aient divergé de celles de son ancien compagnon de route Yoweri Museveni, devenu dirigeant autoritaire, son internationalisme continue d’irriguer la pensée de son fils », conclut-il.
Commentaires (6)
Je me demande vraiment en quoi nous devrions nous enorgueillir de ça, franchement!!!
Pa bi ni rek. Wendélou kat, situationiste.
Dou sounou problème.
Après avoir sacrifié des générations avec leur histoire de communisme il se recycle avec la racaille et la caanaille actuelle qui baisent dans des lupanars style sweet beauty
Honte à toi Bathily
Les sénégalais t’attendent pour te prononcer et contribuer à la résolution des multiples problèmes causés par les gougnafiers qui nous dirigent et que t’ont mis dans un fauteuil doré. Cesse de nous divertir Mamdani et son parcours ne nous intéresse pas, vieux communiste devenu capitaliste.
Ce Mamdani s'est abreuvé aux sources du militantisme universel et de la pensée critique et cela a forgé son parcours et son ascension.
Il a un discours direct et captivant.
Merci bcp Pr pour cet aperçu historique brillant qui nous trace le trajet fors du commun de Mamdani. Il est important de noter que nous recelons des forces et des valeurs qui ne demandent qu'à servir et à s'illustrer. Pour des idées nouvelles, pour une société nouvelle, il faut des hommes nouveaux
ils vont bientôt lui trouver un parent sénégalais
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