Le président américain, Barack Obama, garde encore en travers de la gorge la conférence de presse conjointe tenue avec son homologue sénégalais, Macky Sall. Hier encore, lundi 21 janvier 2014, soit près de sept (7) mois après sa tournée africaine qui avait commencé par Dakar, le chef de l'Etat le plus puissant au monde a rappelé cet épisode de son magistère, le qualifiant de " conférence de presse inconfortable ". En effet,  interpellé sur la position homophobe de la Russie, Obama a dit que ce qui se passe dans ce pays n'est pas exclusif : " d'autres (N.d.r. : pays) persécutent les gays et les lesbiennes et ça a été le cas lors d'une conférence inconfortable ". En effet, lors de son passage dans la capitale sénégalaise, le président américain avait voulu faire passer la pilule de l'homosexualité devant le président sénégalais en ces termes : " mon opinion est que, quels que soient la race, la religion, le genre, l'orientation sexuelle, face à la loi, tout le monde doit avoir les mêmes droits ". Macky Sall lui a alors rétorqué, courtoisement : " le Sénégal est un pays tolérant qui ne fait pas de discrimination en termes de traitements sur les droits. (...) mais on n'est pas prêt à dépénaliser l'homosexualité. C'est l'option du Sénégal pour le moment ". Non sans faire un parallèle, qui sonne comme une leçon, avec la peine de mort pour rappeler que le Sénégal l'a aboli depuis fort longtemps, ce qui n'est pas le cas pour d'autres. Allusion à peine voilée à des États américains qui pratiquent toujours la peine de mort au mépris des principes des droits humains tels que ratifiés dans les conventions internationales. (Source : Le Populaire)