La famille comme enjeu du dialogue interreligieux est au cœur du 2e congrès de l’Union des prêtres de l’Afrique de l’ouest (URPAO) qui s’est ouvert mardi à Dakar, a constaté l’APS. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de l’Abbé Pierre Dione, Vice- président de l’URPAO, du Nonce apostolique du Sénégal, Mgr Luis Mariano Montemayor, et du ministre de la Fonction publique, Viviane Laure Elisabeth Bampassy.
Le contenu du Congrès ''a été inspiré par le comportement du peuple sénégalais’’, selon l’Abbé Pierre Dione, Vice- président de l’URPAO. ''Le dialogue interreligieux en général, celui islamo-chrétien en particulier, n’est pas un concept vague ou une théorie abstraite au pays de la Teranga’’, a-t-il dit. Il s’est réjoui de ‘‘la laïcité de l’Etat du Sénégal et de son élan d’accompagnement de tous les citoyens dans la pratique du culte de leur choix’’, appelant à ‘‘plus de vigilance pour sauvegarder l’harmonie interreligieuse au Sénégal’’. L’Abbé Pierre Dione s’est félicité, devant des prêtres de la sous-région et des sept diocèses du Sénégal, de ‘‘la concorde qui prévaut dans les rapports interreligieux au Sénégal’’. ''Je peux simplement vous partager le constat éloquent que des prêtres et des personnes consacrées sont issues de familles musulmanes. J’observe aussi que les écoles privées catholiques, les postes de santé privés catholiques, la promotion féminine, sont des œuvres où chrétiens et musulmans se côtoient dans la fraternité et l’amitié’’, a-t-il dit.
''Toutefois, poursuit-il, la paix sociale peut être entamée voire compromise par des cas isolés de fanatisme et d’extrémisme. La vigilance doit être durablement de mise et de rigueur pour que les acquis ne soient pas torpillés et que des infiltrations malveillantes ne fragilisent pas le lien social qui chez nous ne peut faire fi du lien religieux''. La présidente de la coordination des Unions diocésaines des Associations féminines catholiques du Sénégal, Monique Tiandoum Faye, a souligné ‘‘l’importance de la Femme dans la famille et donc dans le dialogue interreligieux’’. ''Le dialogue interreligieux, facteur de stabilité, mérite d’être vécu et transmis aux générations futures, d’où l’importance de la famille à s’y impliquer davantage afin que le respect mutuel, le pardon, la réconciliation, la fraternité, la justice et la paix soient les fondements de nos rapports entre frères de même confession et de confession différente'', a-t-elle dit.
Le ministre de la Fonction publique, Viviane Laure Elisabeth Bampassy, a également magnifié cette cohabitation pacifique entre musulmans et chrétiens au Sénégal. ''Il est très commun au Sénégal, selon elle, de trouver des chrétiens et des musulmans dans la même famille. La majorité des familles sénégalaises sont ainsi constituées. C’est une grâce pour notre pays''. ''L’Etat du Sénégal reste très attentif aux conclusions des ces assises, afin que, clergés et gouvernants puissent s’en servir au profit de nos populations'' a-t-elle indiqué.
Auteur: aps
Publié le: Mardi 04 Novembre 2014
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