La 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations 2025 démarre dans moins de deux mois au Maroc. Cette grand-messe du football africain est suivie de partout sur le continent, notamment sur les chaînes de télévision nationales. 

Récemment, des patrons de ces médias d’expression francophone, réunis au sein d’un collectif, ont adressé un courrier au président de la CAF, Patrice Motsepe, pour dénoncer les conditions « discriminatoires » d’acquisition des droits de retransmission de la compétition.

Ils réclament à la CAF un accès complet aux 52 matchs

Ils disent avoir obtenu des droits pour 33 matchs du tournoi, alors que leurs homologues anglophones et lusophones, et un opérateur international de télévision payante non africain bénéficient de l’intégralité des 52 rencontres. 

Au nom de la souveraineté médiatique, de l’équité et du droit des populations africaines à suivre gratuitement leur compétition phare, ces patrons de télévisions nationales francophones réclament à la CAF un accès complet aux 52 matchs. 

Ils appellent le président Patrice Motsepe à mettre tout en œuvre pour garantir une CAN-2025 accessible à tous, sans distinction de zone linguistique, parce qu’en réalité, cette compétition dépasse le simple cadre sportif. Elle représente un événement de fierté, d’unité et de communion populaire.

Ne pas « favoriser un opérateur de télévision payante dominant sur le marché francophone d’Afrique subsaharienne »

Il ne faudrait donc pas « favoriser un opérateur de télévision payante dominant sur le marché francophone d’Afrique subsaharienne, au détriment des médias nationaux publics, gratuits et accessibles au plus grand nombre » met en garde le collectif qui regroupe notamment les patrons de la RTS du Sénégal, de la RTI et NCI (Côte d’Ivoire), de la CRTV (Cameroun), de la RTG (Guinée), de l’ANAMA (Tchad), du GGT (Gabon), de la RTB (Burkina), de l’ORTM (Mali) et de l’ORTN (Niger).