Appel à une souveraineté économique enracinée : le magistrat Yakham Keïta décortique Tekk Tégui Tékki
Le magistrat Mamadou Yakham Keïta a présenté vendredi à Dakar son ouvrage « Tekk Tégui Tékki, Tontine populaire pour l’entrepreneuriat et l’emploi en Afrique ». L'œuvre plaide pour une souveraineté économique bâtie sur les réalités socioculturelles africaines. Devant un public composé de juristes, universitaires et acteurs du développement, l’auteur a insisté sur la nécessité de rompre avec les modèles économiques importés » et de s’appuyer sur « le socle historique de solidarité communautaire » pour créer des mécanismes de financement plus adaptés.
« Nos systèmes de financement ne nous ressemblent pas »
Yakham Keïta dresse un constat sévère : taux d’intérêt prohibitifs, garanties inaccessibles, dispositifs technocratiques déconnectés et incapacité des structures existantes à absorber les 300 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. « Le problème n’est pas l’absence de volonté chez nos jeunes et nos femmes. Ce sont les mécanismes de financement qui ne sont pas alignés sur nos réalités », a-t-il déclaré. Le projet Tekk Tégui Tékki propose la mobilisation d’une « épargne indolore » : 100 francs par citoyen, logés dans un fonds national, redistribués à des porteurs de projets après évaluation et tirage public. Le dispositif comprend : « des caisses de collecte visibles dans tout le pays, un système numérique sécurisé, un accompagnement systématique des bénéficiaires, des remboursements flexibles selon les cycles d’activité et 15 sources de financement pour assurer la viabilité » dit-il. Par ailleurs, Yakham Keïta mise sur une architecture financière diversifiée : crowdfunding, fundraising, co-branding, micro-dons automatisés, prélèvements volontaires sur salaires, et participation des structures publiques. « Chaque tirage au sort sera une soirée de levée de fonds, avec un public mobilisé par l’espoir d’une opportunité économique », explique-t-il. Pour le magistrat, ce projet incarne une voie africaine : « Nous devons bâtir à partir de ce que nous sommes, en transformant notre solidarité en énergie économique ». Avec Tekk Tégui Tékki, Yakham Keïta propose un dispositif qui se veut populaire, transparent et structurant. Un appel clair à une reconstruction économique endogène, portée par les citoyens eux-mêmes.
Commentaires (4)
Il l'avait fait pour sauver Sonko du risque de ne pas être candidat.
Mec, tu as terni ton image à jamais.
Diomaye est un traître c’est une déception et une honte pour tout le monde. S’il est président c’est grâce à Sonko sinon il ne serait jamais chef de quartier
Un président de la république qui transhume vers l'opposition, c'est la première fois que je vois ça de ma vie
Diomaye est un traître c’est une déception et une honte pour tout le monde. S’il est président c’est grâce à Sonko sinon il ne serait jamais chef de quartier
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