Affaire Farba Ngom : ses avocats relancent la procédure pour sa libération provisoire
Les avocats de Mouhamadou Ngom dit Farba ont déposé une requête auprès du Pool judiciaire financier (PJF) afin d’obtenir la main levée du mandat de dépôt et la mise en liberté provisoire de leur client, s’appuyant sur un rapport de contre-expertise médico-légale, rapporte L’Observateur.
Le collège d’experts, composé des professeurs Ousmane Dièye (cardiologue), Papa Saliou Mbaye (hépatologue) et Serigne Maguèye Gueye (urologue), a conclu que l’état clinique de Farba Ngom est incompatible avec la vie en milieu carcéral.
Consulté par le quotidien du Groupe futurs médias, le rapport souligne un syndrome d’apnée obstructive du sommeil sévère, associé à des comorbidités cardiovasculaires et métaboliques (cardiopathie débutante, diabète ancien, obésité), exposant l’inculpé à des risques évolutifs graves, dont une mort subite nocturne potentielle.
Un premier rapport médical, établi par le professeur Alassane Mbaye, allait dans le même sens, mais avait été contesté par le Parquet financier, qui avait alors sollicité une contre-expertise. Celle-ci a confirmé les conclusions initiales, soutient la défense du responsable de l’APR.
La même partie, citée par L'Observateur, estime que le PJF dispose désormais de preuves médicales solides justifiant la libération provisoire de Farba Ngom, éventuellement sous contrôle judiciaire, conformément aux dispositions du code de procédure pénale.
Les avocats soulignent que ces rapports médicaux concordants rendent incontestable l’incompatibilité de l’état de santé de leur client avec la prison, y compris le « Pavillon Spécial » hospitalier.
Commentaires (6)
On ne tombe malade qu’en prison, apparemment. Avant, on disait “je suis bien portant”, maintenant c’est “je suis à risque” dès qu’un mandat de dépôt tombe. Farba Ngom, comme tant d’autres, demande sa libération provisoire pour raisons de santé. Apnée du sommeil, diabète, obésité… des pathologies sérieuses, certes. Mais pourquoi ne pas être pris en charge au Pavillon Spécial, comme tout autre détenu malade ?
La vraie question : la maladie est-elle devenue un outil judiciaire pour éviter de répondre de ses actes ?
Quand on est bien pour signer des marchés, on doit être assez bien pour répondre devant la justice. La loi est là pour tous. Pas de passe-droit. Pas de privilège. Pas de fuite derrière un certificat médical.
Si la justice cède à ce genre de pression, elle perd sa crédibilité. Et nous, citoyens, perdons confiance.
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