Atelier régional sur les VBG : Un front commun pour renforcer les réformes juridiques
Un atelier régional de formation sur les réformes juridiques en matière de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre (VBG) réunit les pays du SWEDD et SWEDD+, la CEDEAO, l’UNFPA, l’OOAS et la Banque mondiale. L’objectif est d’accélérer l’harmonisation des cadres juridiques et politiques pour mieux protéger les droits des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre.
En effet, les chiffres restent inquiétants. Près d’une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles. Dans la région, 37 % des filles sont mariées avant 18 ans et l’excision touche encore 17 pays, dont deux affichant les taux les plus élevés au monde. Des chiffres jugés "inacceptables" par les organisations qui rappellent l’urgence d’agir.
"La situation demeure préoccupante. Près d’une femme sur trois dans le monde a déjà subi des violences physiques et/ou sexuelles. Une sur cinq a été mariée avant l’âge de 18 ans, avec les taux les plus élevés en Afrique de l’Ouest et du Centre où le mariage d’enfants est de 41 %, en les exposant au risque de grossesse précoce, d’abandon scolaire, entre autres, et plus de 144 millions de femmes et de filles sur ce continent ont subi des mutilations génitales féminines. Ces chiffres nous rappellent l’urgence d’agir. Il ne s’agit pas seulement d’une crise des droits, c’est une véritable crise du capital humain", indique la représentante de la Banque mondiale, Eleonora Cavagnero.
Le directeur régional de l’UNFPA, Dr Sennen Hounton, a mis en garde contre un recul des droits des femmes dans certains pays. "Ces chiffres dramatiques soulignent l’urgence de renforcer nos cadres juridiques, de mobiliser nos partenaires et de tenir sans relâche un engagement ferme contre toutes les formes de violences basées sur le genre. Les lois ne suffisent pas. Leur application dépendra de la mobilisation des communautés et de la transformation des normes sociales", dit-il.
De son côté, la commissaire de la CEDEAO, professeure Fatou Sow Sarr, a appelé à "anticiper les nouveaux défis liés aux réseaux sociaux", estimant que malgré les investissements, les indicateurs restent préoccupants, notamment en matière d’excision.
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