Situation financière du Sénégal : "Face à la crise, une seule voie : agir maintenant" (Talla Sylla)
La situation financière du Sénégal préoccupe le président du parti Jëf Jël / Jàmm ak Naatange, Talla Sylla. L'ancien maire de Thiès, qui pense qu'« agir maintenant reste la seule voie, face à la crise », incite le gouvernement à trouver des solutions à cette pénible situation qui asphyxie le quotidien des sénégalais.
L'ancien ministre conseiller du Président Macky Sall qui partage sa dose de vérité sur la situation financière du pays, pense qu'il est de son devoir de proposer la feuille de route pour agir maintenant, pour que la souffrance des Sénégalais ne s'allonge pas inutilement. «Nous offrons non pas une critique, mais la voie du redressement pour le Sénégal», a-t-il indiqué.
« Chers concitoyens, chers travailleurs, membres de la diaspora, acteurs du secteur privé,
La situation financière du Sénégal, mise en lumière par le débat budgétaire 2026, ne tolère plus les atermoiements. Les Sénégalais ne peuvent plus attendre, et notre responsabilité est de proposer des solutions concrètes, réalisables immédiatement, pour atténuer la souffrance engendrée par cette crise.
L'heure n'est plus à la critique stérile, mais à la démonstration que des alternatives existent et peuvent être appliquées sans délai pour un Sénégal plus juste et plus prospère.
I. Urgence : Libérer l'Économie d'un Double Fardeau
Le gouvernement actuel a exposé l’ampleur de la crise, mais n'a pas encore proposé la solution pour immédiatement alléger le fardeau des citoyens.
L'analyse comparative de la LFI 2024 (héritée) et de la LFI 2026 (proposée) met en lumière le véritable péril :
• Le drame se concentre dans une seule ligne du budget : la charge des intérêts de la dette a pratiquement doublé en seulement deux ans, passant d'environ 578 milliards FCFA à 1 190,6 milliards FCFA. Ce coût faramineux pulvérise les 280 milliards d'économies annoncées par le Premier ministre. C'est la preuve que l'effort de rigueur sur le train de vie est vain tant que le coût de la dette n'est pas attaqué frontalement.
• L'Illusion de la Baisse du Train de Vie : Les chiffres budgétaires montrent que le train de vie de l'État n'a pas suffisamment baissé. L'enveloppe des acquisitions et transferts ne diminue que marginalement, et la masse salariale continue d'augmenter. La rigueur n'est pas structurelle ; elle est rhétorique.
1. Cessons d'Asphyxier nos Entreprises (Dette Intérieure)
Le secteur privé, incluant nos PME et leurs employés, ne peut plus attendre. L’État doit agir pour que les entreprises recommencent à respirer, à investir et à embaucher.
• Proposition d'Action Immédiate : Le Plan « Zéro Arriéré »
Nous demandons au gouvernement de créer sans délai un Fonds de Liquidation de la Dette Intérieure (FLDI). Ce fonds doit être abondé par une affectation prioritaire des économies budgétaires (réelles et futures), et son mandat doit être de verser immédiatement aux entreprises les arriérés certifiés. Cette mesure ne coûte rien à l'État, elle redonne de l'oxygène à l'économie.
2. Ciblons l'Efficacité Fiscale, Pas les Contribuables Honnêtes
Le ciblage d'une pression fiscale de 23,2 % du PIB est une menace si elle repose sur une taxation accrue du secteur formel. La solution est de traquer l'évasion, pas d'écraser ceux qui respectent la loi.
• Proposition d'Action Immédiate : Le Déploiement de l'Urgence Anti-Fraude
Le gouvernement doit mobiliser immédiatement les corps de contrôle (Douanes, Impôts, IGE) sur des objectifs chiffrés et publics de lutte contre la grande fraude. C'est en récupérant les milliards illicites que l'on finance les dépenses sociales, et non en alourdissant les impôts des classes moyennes et des entreprises.
II. Urgence : Bâtir un État de Droit Invincible Contre la Criminalité Économique
Le Premier ministre a soulevé la question des "lenteurs de la justice". En matière de milliards détournés et de surfacturation, toute lenteur est une incitation à la récidive. L'avenir exige que nous soyons prêts à traquer et neutraliser la criminalité économique et financière.
• Proposition d'Action Immédiate : Le Plan « Justice Blindée »
Pour que l'État soit capable de récupérer les biens mal acquis et de sanctionner la surfacturation (chiffrée à 546 milliards de FCFA), le gouvernement doit débloquer les moyens nécessaires et rendre les corps de contrôle invincibles :
1. Renforcer les Enquêteurs : Augmenter le budget d'équipement, de formation et la dotation en personnel de l'OFNAC et de l'Inspection Générale d'État (IGE).
2. Spécialisation et Célérité : Établir au sein de la justice des chambres spécialisées dédiées à la criminalité économique, capables de prononcer des jugements rapides.
L'efficacité des moyens doit être garantie dès aujourd'hui pour protéger le Sénégal de la délinquance financière future.
III. Urgence : Transformer les Problèmes en Opportunités
La rhétorique des solutions endogènes doit se concrétiser par des mesures qui soutiennent ceux qui créent la richesse : la diaspora et les producteurs locaux.
• Proposition d'Action Immédiate : Le Pacte de Confiance avec la Diaspora
Face à l'incertitude, le gouvernement doit envoyer un signal fort à la diaspora, notre première source de devises. Nous proposons la mise en place urgente d'un Guichet Unique de l'Investisseur Diaspora (GUID) avec des incitations fiscales immédiates pour les fonds investis dans la production (agriculture, énergie, numérique). Ne faisons pas de la diaspora une simple source de transferts ; faisons-en un pilier de l'investissement national.
• Proposition d'Action Immédiate : Le Principe de la Priorité Nationale
Avec 1650 milliards de FCFA de dépenses d’acquisitions de biens et services et de transferts courants prévues pour 2026, l’État détient un immense levier. Nous exigeons une directive qui conditionne l'utilisation de la majorité de ces fonds (achats directs et subventions) à l’acquisition de produits et services issus de l’économie sénégalaise. L'argent public doit irriguer l'économie nationale pour relancer l'emploi.
Le Sénégal ne Peut Plus Attendre
Chers concitoyens, les problèmes posés par la crise de la dette et les déficits de gouvernance sont immenses, mais les solutions sont à portée de main. Elles exigent une volonté politique forte et un sens de l'urgence.
Commentaires (27)
Vous avez parlé pour ne rien dire et laissé de côté le responsable de cette situation c’est à dire l Macky Sall.
Diouf et Wade n’avaient pas laissé une telle situation à leur successeur. Voilà un président (Macky Sall) qui continuait à signer des actes, engager l’état même après l’élection de son successeur et même à la veille et le jour de la prestation de serment
Parler pour parler , ça ne passe plus.
Il faut maîtriser ce que vous dites. Et ce n est pas le cas
Je vais te dire ce qu'il a fait à la mairie de Thiès. Il a transformé le bureau du maire en espace "bassang" façon cour de daara. Il s'absentait pendant une semaine pour aller à Touba à pied au lieu d'y aller un seul jour et se consacrer à son boulot de maire les autres jours perdus pour ses administrés. Après, vous pourrez toujours me dire que les thessois ont cautionné.
Votre texte n’est pas dans l’opposition systématique, mais dans l’exigence républicaine.
Vous démontrez que :
On peut critiquer sans détruire.
On peut proposer sans flatter.
On peut alerter sans paniquer.
Votre intervention inscrit Jëf Jël dans une trajectoire politique claire :
celle d’un mouvement qui veut réparer l’État, guérir l’économie et protéger les citoyens.
Votre message agit comme un rappel :
l’heure est aux solutions et à la responsabilité, pas à la diversion politique.
Vous proposez un cap, une méthode et une vision.
Et surtout, vous réinstallez un débat politique de fond dont le Sénégal a besoin pour traverser cette crise avec lucidité et courage.
Le Sénégal
a, en lui, le meilleur profil pour le diriger
Merci pour cette excellente contribution.
Très pertinent toujours au service du population Senegalaise
Pas besoin d’un grand nombre d’amis pour prouver sa personnalité
Le lion 🦁 marche seul et le mouton 🐑 marche avec le troupeau
TALLA a toujours maintenu le Cap de la République et ses institutions au devant de tout
Donc du Respect pour ce grand Monsieur qui défend toujours les intérêts de tous
Merci Monsieur le Président pour cette pertinente contribution.
Le Président Diomaye déh sou beuggé dokhal Rewmi di bayi xéll gnu mélnii Talla Sylla, xam naan gni niy yoré RÉW de par son expérience. Sou toppé Ousmane nak ak wa Pastef, il risquera d'être le Président le plus impopulaire dans l'histoire politique du Sénégal.
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président de la République du Sénégal
Objet : Proposition pour un Plan de Reprise Économique et de Souveraineté Retrouvée
Excellence, Monsieur le Président de la République,
L'heure est grave. Notre pays fait face à un "étouffement" financier qui n'est plus théorique. Avec une note souveraine dégradée en catégorie "CCC+", une dette dépassant 119 % de notre PIB, et un service de cette dette absorbant plus de 40 % des recettes de l'État, le risque de défaut est réel. Cette situation n'est pas une fatalité technique ; elle est le symptôme d'une "politique politicienne" qui a trop longtemps fait diversion.
Les marchés sanctionnent la cacophonie, le "tintamarre" et l'incertitude. Le peuple, lui, attend un "retour au réel".
Face à l'urgence, les solutions existent. Elles ne résident ni dans le déni souverainiste, qui serait une "humiliation" par l'échec, ni dans la soumission technique, mais dans un acte de courage politique et de pragmatisme souverain.
Je vous soumets respectueusement les trois phases d'un "Plan de *Reprise* Économique et de Souveraineté Retrouvée", un plan réaliste et cohérent, conçu pour restaurer la confiance de nos partenaires et, plus important encore, celle de notre peuple.
Phase 1 : Le Choc de Confiance (La Reprise en Main : 0-3 Mois)
L'urgence est de stopper l'hémorragie sur les marchés.
Cela exige d'abord votre intervention solennelle à la Nation. En tant que Président élu, cet acte républicain doit signifier la "reprise en main" et annoncer que le Sénégal adopte une ligne économique unique, réaliste et unifiée, mettant fin à la cacophonie.
Simultanément, la transparence totale est impérative : publions l'audit complet de la dette et des passifs des entreprises publiques. C'est le prérequis non négociable pour obtenir le "waiver" (dérogation) du FMI et rassurer les agences de notation.
Ensuite, envoyons à Washington une délégation purement technique (Ministère des Finances, BCEAO) avec le mandat clair d'obtenir ce "waiver" et d'ouvrir la négociation d'un nouveau programme adossé à un réaménagement de la dette externe. Nous devons choisir la voie d'une restructuration préventive et maîtrisée.
Enfin, l'exemplarité doit être immédiate et se traduire en actes budgétaires. Alors que le projet de Loi de Finances 2026 est en cours d'examen à l'Assemblée nationale, l'urgence impose d'y amender des coupes drastiques dans les dépenses de prestige et le train de vie de l'État. Parallèlement, une Loi de Finances Rectificative (LFR) pour la fin 2025 doit acter ces mêmes efforts sans aucun délai. L'effort doit commencer au sommet.
Phase 2 : La Stabilisation Négociée (3-18 Mois)
Une fois la confiance restaurée, nous devrons alléger le fardeau de la dette tout en réformant nos dépenses.
Il faudra finaliser le double réaménagement de la dette : d'une part, négocier l'allongement des maturités et la baisse des taux avec les créanciers externes ; d'autre part, protéger notre système bancaire national et apurer les arriérés dus à nos entreprises locales pour relancer l'économie.
Nous devons aussi anticiper les exigences du FMI sur les subventions énergétiques, coûteuses et inefficaces. Remplaçons-les par un "bouclier social ciblé", en utilisant un registre national unique pour des transferts monétaires directs aux ménages les plus vulnérables. L'aide deviendra ainsi plus juste.
Parallèlement, il est crucial d'optimiser les recettes en lançant les chantiers de l'exemplarité : créer une cellule de recouvrement des fonds indûment transférés, s'ils sont clairement établis par la justice, renforcer la lutte contre l'évasion fiscale et assurer une exploitation rationnelle de nos ressources naturelles.
Phase 3 : La Relance Souveraine (18+ Mois)
L'espace budgétaire enfin regagné constituera le "dividende de la restructuration".
L'argent économisé sur le service de la dette (qui doit passer d'un niveau de 40 % à un seuil soutenable) sera fléché par la loi vers les secteurs sociaux : l'hôpital, l'école, l'eau.
Cet argent frais permettra de réactiver les projets stratégiques pour notre avenir, notamment les plans de consolidation de la paix et de relance agricole en Casamance, ainsi que la sécurisation du corridor vital Dakar-Bamako.
Finalement, nous garantirons que cette crise ne se répète jamais en réformant en profondeur la gouvernance des entreprises publiques pour qu'elles ne créent plus de passifs incontrôlés.
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Ce plan réconcilie le "réel" des chiffres avec la "morale" de l'action publique.
Il vous permettra de transformer une crise dangereuse en une opportunité historique : celle de prouver que le courage politique et la rigueur technique sont les vrais visages de la souveraineté. C'est ainsi que nous pourrons véritablement "recentrer l’action politique sur le citoyen".
Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma très haute considération.
Talla SYLLA,
Il faut être clair ,mec et tes soutiens qui te tressernt des lauriers..La campagne présidentielle est finie.
Tu as été avec Wade ,puis Macky Sall ,là tu fais une demande d'emploi ou quoi au nom de la gravité de l'heure ???
On remarque comment tu effleures diplomatiquement sans l'évoquer ouvertement l'étendue du désastre que ton régime celui Macky Sall a laissé...
Cela laisse un doute sur ta sincérité.Tu ne veux heurter personne....
Organise toi avec tes militants dans ton mouvement et fais en un parti ,et présente toi pour 2029 ,avec ton programe.Peut-être réussiras -tu à convaincre les Sénégalais à te porter au pôuvoir avec ta solution de choc.
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