L’Association nationale des jeunes avocats du Sénégal (Ajas) a tenu un point de presse, ce lundi, pour dénoncer la mort de Saliou Sarr. Ce dernier serait passé de vie à trépas suite à ses blessures par électrocution lors de sa garde à vue dans les locaux du commissariat de Thiaroye. 

Selon Me Ousmane Thiam, président de l’Ajas, si les faits sont avérés, sont d’une gravité qui requiert une réaction exemplaire des autorités judiciaires. « L’Ajas interpelle le procureur de la République pour que des mesures efficientes soient prises afin que la lumière soit faite et que les auteurs d’une telle barbarie soient punis à l’aune de leurs agissements ignobles », déclare-t-il. Mieux, il a fait part de l’engagement de l’Ajas à apporter toute l’assistance nécessaire à la famille de la victime dans sa quête de justice. « Nous avons d’ores et déjà désigné deux avocats chargés de la défense de la famille », a informé Me Thiam. Qui, dans le même ordre idées, dénonce et condamne avec force la recrudescence de tels actes « inhumains imputés à la force publique ».

Un numéro vert pour dénoncer les actes de tortures

Pour Me Thiam, la torture, la violence et la violation des droits humains aussi bien dans les lieux de privation de liberté que dans l’espace universitaire ne peuvent pas être érigées en règle. « L’idéal de démocratie et d’Etat de droit auxquels le Sénégal aspire s’accommode mal de la recrudescence d’actes de tortures et de sévices corporels décriés lors des enquêtes préliminaires », a soutenu Me Thiam. Qui rappelle l’engagement  de l’Ajas « à combattre sans relâche  et sans complaisance, et par tous les moyens qui lui seront offertes par la loi, ces actes dont la gravité dépasse l’entendement ».

 A cet effet, le président de l’Ajas informe de l’installation d’un numéro vert qui servira à recueillir toutes les plaintes afférentes à des actes de tortures de la part des agents enquêteurs. Ce, afin que des mesures idoines soient immédiatement prises. Sur ces entrefaites, Me Thiam invite les populations à apporter leur collaboration à l’éradication de la torture. « L’image du Sénégal en matière des droits humains est aujourd’hui sérieusement écornée, et il n’est pas trop tard pour redorer le blason de notre chers pays », a-t-il déclaré. 

Avant d’interpeller les autorités compétentes au premier rang desquels le Président de la république, à prendre toutes les dispositions nécessaires afin que de tels agissements ne se reproduisent plus.