La mort de dizaines d’immigrés dans le naufrage d’une embarcation, vendredi près de Malte, fait croire au Premier ministre maltais Joseph Muscat que la Méditerranée est devenue un cimetière.Muscat estime que son pays est « abandonné » par l’UE, en matière de lutte contre l’immigration clandestine. Il a appelé l’UE à agir contre ce phénomène.Ce naufrage survient une semaine après celui d’un navire qui a coûté la vie à 339 personnes au moins, au large de Lampeduza, dans les côtes italiennes. Le navire transportait plus de 500 personnes, en majorité des Erythréens.Ces drames surviennent au moment où l’Union européenne (UE) à réduit le financement du Frontex - le dispositif de surveillance de ses côtés - de 118 millions d’euros à 85 millions, de 2011 à 2013.Des survivantsDes Syriens et des Palestiniens étaient à bord de l’embarcation qui a chaviré vendredi, selon un journaliste de la BBC.Les autorités maltaises et italiennes ont lancé une opération de sauvetage, à la suite du naufrage dans lequel ont péri « au moins 27 personnes », a indiqué Muscat, lors d’une conférence de presse. La marine italienne a de son côté dénombré 34 corps.Près de 200 personnes ont été sauvées, selon un correspondant de l’AFP. Leur embarcation aurait rencontré des difficultés en mer, selon la BBC.Cecilia Malmstrom, la chargée des Affaires intérieures de l’UE, a loué les opérations de sauvetage menées par l’Italie et Malte, grâce auxquels il y a eu moins de morts.Des ONG évaluent à près de 20.000 le nombre de migrants et réfugiés ayant péri en tentant de traverser la Méditerranée, durant ces 20 dernières années.