Lutte contre la cybersécurité : L’Afrique de l’Ouest engage la réflexion pour une stratégie commune
Dans un contexte de menaces numériques croissantes et de dépendance technologique accrue, l’Afrique de l’Ouest s’unit pour réfléchir à une stratégie commune. C’est dans ce cadre qu’un colloque sous-régional ouest africain sur la cybersécurité et la souveraineté numérique s’est ouvert lundi, à Dakar. Placée sous le thème « Cybersécurité et souveraineté numérique en Afrique de l’Ouest : enjeux, défis et solutions pour une gouvernance responsable et une protection renforcée », cette rencontre, qui se tient du 13 au 14 octobre 2025, à l’Institut Confucius de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est organisée par le Centre de recherches et d’études pour le développement en Afrique (CREDA). Elle vise à renforcer la coopération des pays de l’Afrique de l’Ouest face aux cybermenaces, à promouvoir la souveraineté technologique, et à encourager la mutualisation des compétences et des infrastructures.
Pour ce faire, ce colloque sous-régional a rassemblé des décideurs publics venus des pays du Burkina Faso, du Niger, de l’Iran, de la Côte-d’Ivoire, d’organisations sous-régionales, des experts, des chercheurs, des acteurs de la société civile, du secteur privé, des professionnels du numérique, des étudiants, entre autres. Ces participants vont croiser leurs regards, partager leurs expériences, et esquisser ensemble une feuille de route sous-régionale pour faire face à ces défis.
Selon le président du Centre de recherches et d’études pour le développement en Afrique (CREDA), l’Afrique de l’Ouest est confrontée à une montée vertigineuse des cybermenaces. « La révolution numérique que nous vivons transforme notre société à une vitesse fulgurante. Si les opportunités sont immenses en matière d’éducation, de santé, de gouvernance et d’entrepreneuriat, les risques le sont tout autant. L’Afrique de l’Ouest, comme toutes les régions du monde, est confrontée à une montée exponentielle des cybermenaces : attaque contre les infrastructures critiques, prolifération des fraudes numériques, manipulation des données. Cette réalité n’est plus un lointain écho mais bien notre quotidien », a révélé Alioune Badara Sy.
« Ce colloque n’est pas une simple rencontre académique. C’est un appel à l’action, un cadre pour renforcer la collaboration sous-régionale, pour stimuler l’innovation numérique locale, et pour bâtir une véritable souveraineté numérique ouest africaine fondée sur nos compétences, nos valeurs et nos ambitions. Il est temps que l’Afrique de l’Ouest ne soit plus uniquement consommatrice de technologies conçues ailleurs mais qu’elle devienne co-créatrice de son propre destin numérique. Cela suppose des investissements dans les talents, des politiques publiques cohérentes, des infrastructures partagées mais surtout une volonté politique affirmée », a ajouté le président du CREDA, signalant que cette rencontre, qui est une première étape, doit déboucher sur des « engagements concrets et durables ».
Les travaux s’articulent autour de cinq grands ateliers touchant aux piliers fondamentaux de la cybersécurité. Il s’agit de : « Cybersécurité et gouvernance régionale des infrastructures critiques », « Souveraineté numérique et résilience technologique », « Lutte contre la cybercriminalité et coopération judiciaire », « Protection des données personnelles et confiance numérique » et enfin, « Restitution et validation finale des travaux ».
Commentaires (4)
J'aurais titré : Lutte contre la cybercriminalite et non : Lutte contre la cybersecurite. Car il me semble qu'on lutte contre quelque chose de non souhaitable : la cybercriminalite et non contre quelque chose de souhaitable : la cybersecurite...
Tu as vu juste.
La DGID, ont -t-elle payé la rançon?? l'ultimatum c'était le vendredi passé à 16h. Depuis lors, pas un seul mot n'a été communiqué
effectivement, la cybersécurité lutte contre la cybercriminalité. Les médias doivent se former sur ces nouveaux concepts.
Le problème est que ce sont des analphabètes qui exercent le metier maintenant à la place des journalistes formés bien sûr
J'ai l'impression que nous passons tout le temps à discuter stratégie sans se donner la peine d'operationaliser ce qui est retenu ni optimiser ce qui est déjà operationnel.
Voici à mon avis quelques questions à se poser:
1. Avons nous des controls efficaces de gestion des accès à nos informations critiques?
2. Quels sont nos informations sensibles à protéger? Les informations personnelles en font parti peut etre mais la protection des données sensibles va au delà
3. Quels moyens utilisons nous pour chiffrer nos données sensibles au repos comme en transit?
4. Avons nous des sauvegardes de ces données
5. Est-ce que nos politiques actuelles couvrent bien le trio people (education des personnes) Process (procedures de securité Claires pour tous) Technologies (implementations techniques des controles)?
Ce sont là juste quelques questions mis en avant mais il y en a des tonnes qui à min avis apporteraient plus de valeurs à notre ecosystems cyber si elles sont posées.
Salutations chaleureuses à tous.
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