
Pour que chaque Sénégalais ait le droit de recevoir un service en termes de communications, de télécommunications en quantité et en qualité, et à un coût accessible, le Sénégal a mis en place le Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut) dont le budget est de 7 milliards de francs Cfa constitué à partir de 3% du chiffres d'affaires hors taxes des opérateurs. Et c'est la Sonatel qui va casquer les 6,4 milliards. En application de l’article 9 du Code des télécommunications, le Sénégal a pris le décret 2007-593 du 10 mai 2007 fixant les modalités de développement du service universel des télécommunications ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut). Hier, le ministre d'État Aminata Tall, Secrétaire générale de la présidence de la République, a procédé à l'installation des organes constitutifs du Fonds dont le budget est de 7 milliards de francs Cfa, selon Ndongo Diao, Directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). En effet, M. Diao, par ailleurs Administrateur du Fonds, explique que «la loi dit qu'il faut prélever 3% du chiffre d'affaires hors taxes des opérateurs».Ainsi, les prévisions font-elles état de 7 milliards répartis comme suit : «le plus gros contributeur est Sonatel avec 6,4 milliards de francs Cfa, suivi de la Sentel avec 630 millions et l'Artp dans une moindre mesure avec 330 millions». Ce qui fait que l'opérateur historique débloque à elle-seul 91% des prévisions budgétaires alors que Tigo ne participera qu'à hauteur de 8%, le reste étant la contribution de l'Artp qui doit reverser le tiers de son excédent budgétaire. Expresso, le dernier opérateur, parce que bénéficiant d'une exonération de taxes et d'impôts pour trois ans, n'est pas pour le moment concerné par le Fdsut. À cela s'ajoute, selon Michel Lamotte, président du Comité de direction du Fonds, la possibilité pour les collectivités locales, les bailleurs de fonds de participer au financement pour faire en sorte que tous les villages du Sénégal aient accès au service universel des télécommunications. Selon Ndongo Diao, le service universel se définit comme la possibilité pour chaque Sénégalais d'avoir «droit à l'information, à l'accès à l'Internet, au téléphone. C'est-à-dire que chaque Sénégalais ait le droit de recevoir un service en termes de communications, de télécommunications en quantité et en qualité, et à un coût accessible». Et à ce dessein, soutient Michel Lamotte, le Fonds, après étude de la cartographie de l'accessibilité de l'Internet au Sénégal, va s'atteler à faire en sorte que «les zones jugées non rentables financièrement par les opérateurs de téléphonie soient équipées». M. Diao explique par ailleurs qu'un «un projet pilote pour 166 villages de Matam et en cours et doit être étendu aux 14 206 villages du Sénégal».
Auteur: Bachir FOFANA
Publié le: Mardi 23 Février 2010
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