Lors d’une conférence de presse tenue, hier, en prélude du lancement des Journées portes ouvertes (JPO) du secteur des mines (du 18 du 26 septembre), le ministre Birame Soulèye Diop a déclaré que plus de 95% des dossiers de demandes de titres miniers soumises au comité technique chargé de leur examen sont rejetés pour non-conformité à la réglementation.

«Parlant des procédures régissant l’octroi, le renouvellement et la gestion des titres miniers, plus de 95 % des dossiers de demande de titres examinés par le comité technique d’instruction sont actuellement rejetés pour non-conformité aux exigences légales et réglementaires», a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a expliqué qu’en plus des problèmes de conformité à la réglementation, des irrégularités sont relevées sur le terrain, tant sur le plan administratif que environnemental, technique ou social.

Face à la presse, Birame Soulèye Diop a apporté des précisions sur les procédures encadrant l’octroi des titres miniers.

«Jamais, pas une seule fois, je ne me suis intervenu dans un dossier et tous mes collaborateurs peuvent en témoigner. Souvent j’entends dire que le ministre a arrêté une telle carrière de sable ou autre, mais ce sont des rumeurs, c’est le comité qui se charge des dossiers, donc on n’a jamais arrêté quelqu’un », s’est-il défendu.

Et de marteler : «Si un dossier est complet et respecte les critères, il n’y a personne qui peut le contrarier ou le rejeter, c’est impossible. Il sera instruit sans aucun doute ».

Il soutient que «la décision d’organiser des Journées portes ouvertes du secteur minier, dans les 5 pôles géologiques et miniers du Sénégal, a permis de constater de graves irrégularités, des exploitations illégales, des atteintes environnementales et violations de la réglementation ».

Selon le ministre, cette dynamique de transparence marque une étape essentielle vers une gouvernance éthique, durable et inclusive du sous-secteur de la géologie, des mines et des carrières. ‎Il s’agit de le réformer en profondeur et de mettre fin aux pratiques non conformes.