Chaque année, ils sont près de 2 millions de musulmans à se rendre aux lieux saints de l’islam pour les besoins du pèlerinage à la Mecque, un pilier fondamental de la religion musulmane, lequel rapporte à l’économie saoudienne plus de 8 milliards de dollars.
Le chiffre peut être effarant et il ne serait pas erroné de dire que ce sont les musulmans du monde qui enrichissent et entretiennent, en partie, l’économie saoudienne dans laquelle ils injectent plus de 8 milliards de dollars chaque année. Dès lors peuvent être formulées plusieurs interrogations autour de ce qui s’apparente à la fois comme un précepte religieux et un business qui envoie à la Mecque, chaque année, pas moins de 2 millions de pèlerins musulmans désireux de « s’acheter» le paradis, moyennant plusieurs années d’économies.
En effet, une étude de la Chambre de commerce de La Mecque publiée en août dernier, indique qu’un pèlerin venu de l'étranger (près de 70% des pèlerins) dépense en moyenne 3.511 euros (17.381 riyals) et celui de l'intérieur du royaume 1000 euros (4.948 riyals). Une manne financière non négligeable étant donné que le pèlerinage annuel rapporte à l’Arabie saoudite 8,5 milliards de dollars soit 6,4 milliards d'euros émanant à la fois de pays riches comme de Pays Pauvres Très Endettés dont le Sénégal.
Des frais relativement en hausse chaque année pour tout musulman «privilégié» et désireux d’honorer un pilier fondamental de sa religion.
Pour le cas précis du Sénégal, les frais liés au pèlerinage s’élevaient à 2.350.000 francs Cfa par pèlerin en 2013, pour passer à 2.450.000 francs Cfa cette année. Pour un quota de 10500 pèlerins initialement prévu pour le Sénégal, cela fera un total de 25 milliards 725 millions de francs, environ 39 millions d’euros sur les 8,5 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros), l’équivalent de 17 000 milliards de nos francs Cfa environ, que rapporte le pèlerinage aux saoudiens. Une fuite des capitaux musulmans vers l'Arabie Saoudite?
Il est évident qu'il n'y a pas un seul pays au monde qui cracherait sur 6,4 milliards d’euros, injectés dans son économie, chaque année. Pas même le berceau de l'islam qui dispose de réserves pétrolières inépuisables, et qui à lui seul peut nourrir le monde musulman subsaharien en proie à la famine, à la sous-alimentation et à la pauvreté. A la place, ce sont les riches mais surtout les musulmans des pays pauvres qui décaissent pour l'économie saoudienne. Pour combien de temps encore? Après tout, c'est une question de foi... le paradis est à ce prix.
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